Inside, what a wonderful caricature of intimacy --PV Owen--

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Ce fut dans des heures avancées de la nuit que le jeune garçon vint à éteindre la lumière de sa chambre, il avait travaillé tard. Il se disait qu’il devait apprendre ce qu’était gagné de l’argent, il pouvait parfois s’acheter des pièces pour la rénovation d’une de ses voitures qu’il pouvait revendre par la suite, la seule qu’il ne voulait pas vendre était la Dodge Challenger qu’il retapait tous les deux pendant leur temps libre. Il avait envie qu’une fois que ce fut terminé, ils montent tous les deux dedans et qu’ils se dirigent vers l’horizon, il ne s’arrêterait que par nécessité. Son réveil aurait dut sonner vers dix heures, il ne devait y avoir personne dans le manoir. Il était en petite tenue, c'est-à-dire un simple boxer. Pour éviter de se promener presque nu dans le manoir et aussi par tact il enfila sa robe de chambre, qui n’était autre qu’un kimono en satin noir, lui arrivant à mi cuisse, il serra la ceinture au niveau de sa taille, il avait cours que l’après midi, il comptait potasser ses cours dans la matinée. C’est là qu’il remarqua quelque chose autour de lui. Il faisait nuit, par chance il n’était pas de service ce soir. Son réveil était coupé. Il avait loupé une après midi de cours, il aurait pu penser que son père ne vienne voire ce qu’il se passe. Il ne s’attendait pas à dormir toute une journée. C’était assez étrange, il s’étira faisant craquer quelques os au passage. Il avait envie d’un café, il passa par le salon, alluma la télé sur une chaine quelconque qu’il ne regarderait pas, il avait juste besoin d’un fond sonore et ensuite se traina dans la cuisine, la tête encore dans les nuages. Ses cheveux clairs étaient actuellement décoiffés par sa très longue nuit. Il tenta de redresser quelques mèches rebelles. S’avançant vers le frigo pour y prendre du lait, il mit son café en route en passant prêt du meuble, c’est là qu’il y vit un mot collé dessus. C’était assez clair au moins : « Je pars en réception deux jours sur Los Angeles, ton frère est de sortit chez des amis. N’oublie pas qu’un mécanicien doit passer pour regarder une fuite sous l’évier. » Il se demandait parfois s’il vivait bien dans la même maison que son frère et son père. Il avait oublié cette fuite, la réception de son père et il ignorait la sortie de son frère. Ca arrivait peu de fois, seulement quand il était surchargé comme en ce moment. Il se dépêcha d’enfiler un jean, il n’eut pas le temps d’enfiler un t-shirt que le son de la sonnette retentissait dans le hall d’entrée.

Il était en train de s’admonester tout seul de l’ensemble des concours de circonstances qui lui arrivait. Son look était bizarre avec son kimono en satin noir descendant sur son jean, entrouvert sur son torse. Il ne pouvait pas faire mieux pour le moment. Il ne voulait surtout pas se montrait impolis en faisant patienter cet homme à la porte d’entrée. Il dévala les marches de l’escalier et déverrouilla la porte vitrée. Quelle ne fut pas surprise quand il vit qui venait justement lui rendre visite avec son matériel.

-- Bonsoir !

Ce fut les seuls mots qui s’échappèrent de sa bouche, sa surprise marquant son visage et ses yeux, ils allaient devoir vraiment se parler cette fois. Le fixant droit dans les yeux. Sa stupeur était vraiment flagrante.

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Famille Marks... Famille Marks... Il regardait les boites aux lettres de chacune des maisons qu'il dépassait sur Prescott Street. Il était déjà venu ici une fois, mais à ce moment là, il se fichait complètement de ce à quoi ressemblait la rue. A présent, il avait tout loisir de détailler les maisons riches et typiques de San Francisco. L'architecture locale lui donnait l'impression de remonter dans le temps, mais les voitures, lampes électriques et autres gadgets modernes démontraient une époque résolument moderne qui tranchait complètement avec la nostalgie des maisons.

C'était la première fois qu'on l'appelait. Depuis sa visite au P3 avec Lena, il avait décidé de s'installer à San Francisco. Il avait racheté une maison en ruine dans les hauteurs, à Telegraph Hill, puis s'était empressé de retourner au P3. Il y avait vu par hasard une annonce de Barman, et trop tenté, avait pris le poste. Jouer à l'humain était devenu son nouveau passe temps qui l'occuperait un temps avant qu'il ne se lasse à nouveau. Pour ce faire, il était remonté 260 ans en arrière, à l'époque où il acceptait n'importe quel travail contre quelques pièces pour nourrir ses frères. A présent, il faisait la même chose, sauf qu'il choisissait ceux qu'il acceptait, plus question de s'adonner à des pratiques douteuses.

Ce premier travail - une fuite d'évier - ne lui semblait vraiment pas compliqué et il n'avait pas tergiverser pour le prendre. il s'était équipé de toutes une panoplie d'ustensiles dont il n'en connaissait pas la moitié, mais qui figurait au rayon bricolage. De quoi l'occuper dans ses soirées de solitude... D'ailleurs, il avait commencé à s'entrainer chez lui en réparant les fuites du toit. Bon d'accord, les voisins avaient un peu râlé des coups de marteau à 3h du matin, mais il ne pouvait rien faire la journée, il dormait. Et puis ils avaient fini par se taire, après qu'il leur ait gentillement indiqué qu'il ne donnait pas cher de leur peau s'ils continuaient à lui prendre la tête.

Famille Marks. Ah ! C'était là ! Il s'arrêta sur le bord de la route et descendit du véhicule. Il regarda un instant la grande batisse avant de prendre sa boite à outils, matériel de base. Puis il s'engagea dans l'allée, arriva sur le péron, et sonna. Owen pratiquait des tarifs compétitifs, sans doute parce que pour lui, l'argent n'était rien. Il se considérait comme riche. Techniquement, ce n'était pas le cas -pas de compte en banque ni rien - mais il suffisait de se servir pour avoir ce qu'il voulait. Personne ne lui résistait. On lui avait déjà proposé des millions pour épargner une vie, il avait pris les deux. Mais voilà, là, il devait sembler humain, et il tentait de se restreindre à des attentes et besoins humains. C'était dur. Tout était trop lent, trop fragile. Trop humain.

Un homme visiblement très surpris l'accueilli dans une tenue des plus suspectes. Un peignoir sur un jean, des cheveux en bataille... Son collègue. Il ne l'attendait pas... Pourtant, il avait bien convenu qu'il passerait à 21h30, non ? Oui, ses horaires étaient particuliers... Il n'avait jamais vraiment parlé à ce type, s'était uniquement présenté pour la forme à son introduction au bar.

"Bonsoir. " répondit-il au jeune homme. " Je viens pour la fuite."

Il n'attendit pas de réponse particulière et se permis d'entrer, comme si la nuit était fraiche. Après tout, il n'avait qu'un T shirt sur le dos et un jean pas de première fraicheur. Ca lui donnait un air décontracté et très zen, complètement différent de l'aspect classe de l'uniforme du bar. Il attendit que son interlocuteur ferme la porte et le guide jusqu'à sa mission en regardant autour de lui. Belle maison...

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Il était certain qu’il ne c’était pas attendu en ouvrant la porte à découvrir son collègue barman, il ne le connaissait que de nom, il ne c’était jamais vraiment parlé. Tout ce qu’il pouvait dire c’est qu’il faisait son travail soigneusement. Quand à Lorenzo il avait l’art des cocktails en lui. Il avait réussit au bout de trois ans de travail et une bible à cocktail à réaliser ce qu’il voulait. Il avait plusieurs passions dans la vie. Il se disait que toute personne se devait d’en avoir une ou plusieurs. Quand il avait prit ce boulot de barman, lors de sa première rentrée en université, il n’y connaissait rien. Il voulu apprendre, comme ça quand on lui demandait un Sunset Beach, il était capable de le préparer. Il fit un fin sourire, sincère qui le rendait mignon selon certaines filles. Il s'écarta pour le laissait rentrer, Mr Salmens se montrait à la fois polis et réservé. Il lui évoqua le but de sa visite, il s’en doutait un peu qu'il venait pour ça! Il ne le ferait pas venir pour rien. Il l’observa, sur le moment il eut un drôle de frisson en l’effleurant quand il ferma la porte d’entrée dans un claquement sourd. Il referma à clé, il fallait savoir se montrer prudent.

-- Tu n’as qu’à me suivre !

Il le fit passer dans un large couloir qui menait à un espace, où se trouvait le grand escalier menant au premier, il le fit entrer par une porte à droite, où se trouvait la cuisine. Il y avait des serviettes qui jonchaient le sol prêt de l’évier ainsi qu’un sot où l’eau s’écoulait qu’il devait vider très fréquemment. Il se disait que sa tenue n’était toujours pas adéquate mais peu importe, il n’avait rien dit. Il était un peu éberlué parfois. Il n’avait pas de goûts bizarres juste quelques excentricités, un peu plus loin on entendait toujours la télé. Il ne disait rien, ils étaient dans une cuisine, neuve, totalement moderne, les placards étaient blancs, et la cuisine était propre. Pourtant il n’y avait que des hommes qui vivaient dans ce manoir style victorien qui remontait à la moitié du dix neuvième siècle. Lorenzo savait que cette bâtisse était chargée d’histoire et qu’il devrait en faire des recherches, parfois un peu curieux, il ne pu se retenir de poser une question à Owen.

-- Pas trop fatiguant de cumuler plusieurs travails comme tu le fait ? Tu veux boire quelque chose avant de commencer ?

Il voulait se montrer polis avec lui, il n’allait pas se montrer comme un bourreau et lui dire qu’il devrait se mettre au travail dans la minute et un peu de compagnie ne lui faisait pas de mal dans l’immédiat. Il se saisit de la tasse qu’il venait de se préparer, réchauffant ses mains, il plongea ses lèvres sensuelles dans ce réceptacle de porcelaine, tout en s’abreuvant de ce café noir intense. Il avait toujours ce regard émeraude pétillant et optimiste. Avec ce qu’il avait vécu, il avait appris à ne pas être défaitiste. Ses yeux verts se posèrent sur la peau blanche de ce garçon de son regard bleu électrique, il ne pu que penser qu’il y avait quelque chose de vraiment intense en lui. Il ne savait pas définir quoi. Son kimono c’était un peu plus ouvert sur son torse, dégageant son cou. Il avait une enveloppe avec de l’argent de prêt à donner une fois que la fuite serait colmatée ou réparée. Il n’y connaissait rien du tout en plomberie, il s’y connaissait beaucoup mieux en mécanique, ou journalisme. Il aimerait travailler pour un grand journal, ses ambitions étaient grandes. Il savait qu’il devrait commencer petit.

-- Si t’as besoin de quelque chose, tu n’as qu’à me demander !

Il pourrait toujours lui porter main forte, il faudrait juste lui dire ce qu’il devait faire, Lorenzo était l’incarnation même de l’altruisme, il ne pouvait résister à porter son aide à quelqu’un et ne pouvait pas cautionner l’injustice. Il y avait une drôle d’atmosphère depuis qu’Owen était rentré, il ne voulait pas le saouler avec trop de paroles d’un coup. Le submerger alors qu’il devait accomplir sa tâcher. Son cœur s’accéléra légèrement et ses joues se rosirent, phénomène qui ne c’était pas manifester depuis son école maternelle. Pourtant il ne se sentait pas mal à l’aise en présence de ce garçon au contraire. Il se sentait un peu comme en sécurité. C’était un tort mais ça, il l’ignorait encore.

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Un sourire éclaira son visage tandis qu'il l'accueillait. Une fois qu'il fut entré, Lorenzo verrouilla la porte emprisonnant le vampire dans le manoir. Puis il l'invita à le suivre. Sur le chemin, Owen examina la maison tout en se rappelant ce qu'il savait sur lui, c'est à dire presque rien. Lorenzo Marks - son nom de famille le percuta un peu tard - étudiant en journalisme, excellent barman. Il l'avait observé effectuer son travail et vu les réactions des clients, ses cocktails étaient bons. Ceux d'Owen étaient corrects, mais ils ne serait jamais parfaits. Il faut dire que Lorenzo avait un avantage considérable sur le vampire : il était humain. C'est-à-dire qu'il avait un sens du goût normal et que l'alcool avait effet sur lui. Owen aurait beau boire des litres de whisky, pour qu'il soit ivre, il faudrait qu'il boive du sang imbibé. Tout dans sa bouche à part le sang avait un goût insipide. Il pouvait consommer des aliments normaux, mais ca ne lui faisait rien du tout.

Ils arrivèrent rapidement dans la cuisine. Owen jaugea les dégâts avec le nombre de serviettes qui jonchaient le sol. La cuisine était récente et austère, propre. Elle jurait admirablement avec le cachet du manoir. Owen se demanda si c'était par modernisme ou faute de goût, et lâcha un nouveau regard à l'accoutrement de son collègue. Sérieusement, il doutait... [=p] L'endroit était bien tenu, il décelait un côté presque maniaque dans le rangement de cette maison. il s'interrogea sur la composition de la famille et, pour répondre à ses questions, écouta la maison. Une télé tournait dans le vide, sans personne pour la regarder. Le bois qui travaillait craquait, et il cru entendre une souris courir sous les combles. Mais pas d'autres humains. Lorenzo et lui étaient donc seuls dans ce vaste manoir. Calme, Owen posa sa boite à outils à proximité de l'évier. Il allait se mettre au travail lorsque le jeune lui posa quelques questions. Il resta donc debout et s'accouda contre le meuble de l'évier, tourné vers son interlocuteur.

" Non, pas vraiment, ça m'occupe. Et je boirais bien... "

* ....Ton sang. *

Heureusement, il s'était rattrapé à temps. Le kimono s'était un peu ouvert et avait dévoilé le cou du jeune homme. Owen s'était nourri avant de venir, assez pour lui assurer une nuit tranquille, d'ailleurs, il avait une petite tache au coin du col, une toute petite tache rouge... Il mangea toujours proprement, et il ne l'avait pas repérée puisqu'elle n'avait pas de raison d'être. Il regarda l'humain savourer son café, lui trouvant un je ne sais quoi qui ressemblait à Ethan. Non, se dit il en fermant les yeux. ne pas penser à lui, pas maintenant. [ décidément, j'en parle dans tous mes sujets ^^' ]

"... un jus de tomates. "

C'était abrupt et froid, un peu cassant.

" Si tu as. "

Se rattrapa-t-il pour être moins dur. En attendant que Lorenzo prépare la boisson, il se tourna vers l'évier, pensif. S'il pouvait faire quelque chose... il sourit. oui, il y avait bien un truc.

" Tu pourrais aller t'habiller... A moins qu'un peignoir et un jean soit devenu la nouvelle mode, mais j'en doute ! "

Un col montant, de préférence. Il ne le précisa pas, il n'avait pas envie de se dévoiler. Pour une fois, il voulait faire durer le jeu de l'humain, pas comme avec Faith qui l'avait démasqué très vite ou Lena avec qui il n'avait pas su se maitriser. Enfin, il avait tenté de faire de l'humour, chose rare chez lui. Ou plutôt disons que son humour était particulier...

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Il pu remarquer quelque chose d’assez frappant quand il ouvrit, ce fut le sourire d’Owen, c’était comme figé et assez artificiel. En tout cas il appréciait énormément d’avoir un peu de visite dans cette soirée totalement vide. Et aussi collègue de travail, c’était une précision non négligeable, ils apprendraient peut-être un peu plus sur l’un ou sur l’autre. Bien qu’il ait trouvé que ce jeune garçon ne fut guère bavard pendant le travail, toujours très concentré, c’était appréciable. Il l’avait donc emmené jusque cette cuisine, au moment du choix de celle-ci, ils ont tous les trois vu l’aspect pratique et elle s’intégrait bien avec le reste. Il lui avait donc demandé s’il voulait quelque chose à boire, il y eut un moment de suspens. Il s’occupait avec deux boulots, chacun son truc, il faisait jeune mais quand il parlait sa voix était posée. Elégante et sensuelle. Il attendait toujours la réponse en se demandant si ce qu’il allait lui sortir il le possédait ou si ça existait. Patientant, il eut enfin la réponse, à quelques secondes d’écart. Du jus de tomate, il fit un signe de tête qu’il possédait. Il ouvrit la porte de droit du réfrigérateur et y extirpa une bouteille de couleur rouge sang. Il prit un grand verre circulaire et y versa un bon verre, le posant sur le plan de travail juste à coté d’Owen, tout en gardant ce sourire. Il sortit aussi du sel de céleri, il ne savait pas comment il l’accompagnait, il se montrait prévoyant.

Quand il lui demanda s’il avait besoin d’aide, il fut surpris par la réponse, il ne pensait pas que sa tenue vestimentaire dérangeait, il avait complètement oublié de la façon dont il était habillé. Il eut un petit rire masculin, c’était rare d’entendre Owen faire une blague, ou quelque chose ressemblant à du cynisme.

-- Oh ! Heu oui…je n’ai pas pris le temps de me changer quand tu as sonné !

Il ne voulait pas non plus se justifier, il n’avait pas eut envie d’ouvrir en petite tenue avec son kimono qui descendait à mi-cuisse, il monta au premier, retira son kimono noir qu’il alla suspendre à sa porte de chambre et enfila une chemisette grise un peu serrée, moulant les formes de son torse, ouverte sur trois boutons, elle laissa voire une fine chaîne en argent descendre entre ses deux pectoraux, il passa une main dans ses cheveux clairs pour les recoiffer un peu et il rejoint le plombier qui devait attendre dans la cuisine, il se saisit à nouveau de sa tasse de café fumante qui attendait sagement sur la table.

-- J’espère que ma tenue te convient. J’ai bien un costard ! J’ai bien peur que ce ne soit pas le thème de la soirée.

Il avait aussi tenté de faire preuve d’un peu d’humour. Il termina son café. Il serait d’attaque pour une nuit de boulot sur les quelques dissertations qu’il devait travailler pour la semaine prochaine. Il était du genre sérieux et appréciait guère le boulot en retard.

Il le frôla encore une fois, ils furent très proche pendant quelques secondes, il posait sa tasse dans le lave vaisselle encore ouvert, sur le premier panier. Il baissa le regard pendant quelques minutes et ensuite, il repoussa la porte. Il sourit, il ne savait pas trop quoi dire, tellement la situation pouvait sembler étrange en cet instant, il y avait toujours cette atmosphère assez étrange.

-- Autre chose ?

Il se montrait toujours très courtois, il trouvait intéressant de se trouver en présence d’Owen, de cette façon. Il le découvrait sous un nouveau jour, pendant quelques secondes les yeux de Lorenzo se posèrent sur le torse musclé de cet homme. S’il avait fait chaud, on aurait pu voire une goûte de sueur descendre le long de sa tempe. Il remonta les yeux comme si de rien n’était, il resterait dans la cuisine tout le temps de la réparation.

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Lorenzo acceda à sa demande et lui servit un bon verre de jus de tomates. Inutile d'en mettre autant... Enfin, il ne dit rien et le laissa faire. Lorenzo plaça le sel de céleri à sa portée pour qu'il assaisonne. Pour paraitre humain, il laissa tomber quelques grains de sel et remua. De son vivant, Owen avait consommé nombres de tomates, mais jamais il n'avait pensé à en faire un jus, et encore moins à y mettre du sel de céleri. D'ailleurs, à son époque, ça n'existait pas. Un peu nostalgique, il se demanda quel goût ça pouvait bien avoir pour un humain, mais il ne se laissa pas tenter à demander à Lorenzo.

L'humain lui donna ensuite une justification sur son accoutrement avant de filer mettre autre chose. A son retour, il lâcha une plaisanterie à laquelle le vampire ne répondit pas. La chemisette ne valait pas mieux que la tenue de pingouin, selon lui. Son cou était toujours visible, sinon plus, et Owen eut la désagréable impression que ce type était un m'as-tu-vu. Il ne dit rien, après tout, c'était son hôte. Il était chez lui et il pouvait faire ce qu'il voulait, non ?

Et puis il s'approcha.

Mais... Qu'est-ce qu'il fichait ? Pourquoi devait-il être aussi près de lui pour mettre une tasse au lave-vaisselle ? Est-ce qu'il... le draguait ? Owen réprima la marque d'arrogance qui montait en lui et s'interdit de le repousser brutalement. Il avait une bonne odeur. Ah, ne pas se jeter sur lui non plus... Oui, Lorenzo ne le laissait pas indifférent, mais pas dans le sens auquel le jeune humain semblait l'esperer. Et même s'il avait des similitudes avec Ethan, il en était quand même bien différent, décida-t-il. Enfin il s'éloigna. Enfin.

* Autre chose ? Oui, arrête de me reluquer. *

" Oui, tu pourras actionner l'eau quand je te le demanderais ? "

Un sourire courtois et un ton faussement chaleureux, même si à l'intérieur, il était furieux. Il posa le jus de tomates non entamé sur le plan de travail et plongea sous l'évier. Il se mit sur le dos pour voir correctement les tuyaux. De la où il était, seules les jambes de Lorenzo lui apparaissaient, et c'était tant mieux pour l'humain. Pour rester humain, il attira sa boite à outils et en sortit une lampe à dynamo [ahah] pour s'éclairer. Il laissa ses doigts parcourir la canalisation à la recherche de failles, remplaçant dans son esprit ce qu'il venait de se passer par des schémas techniques.

" Tu peux faire couler un peu d'eau ?"

Ce serait le meilleur moyen de reperer la fuite, même si ça signifiait qu'il allait être mouillé. Bah ! il ne risquait pas de tomber malade alors...

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Il aurait du laisser le verre à moitié remplit et ensuite mettre la bouteille pour que son hôte vienne à se resservir. Ce qui aurait été judicieux en soit. Il ne disait rien, il ne voulait pas fixer ce qui était encore un inconnu pour lui. Il n’y avait pas beaucoup de conversation entre eux. Y avait-il besoin de phrases ou de mots ? Ils étaient beaucoup trop silencieux l’un comme l’autre. Il le trouvait étrange, mystérieux et aussi ténébreux, c’était assez rare pour une personne qui avait des cheveux aussi clair que ceux du plombier. Il avait été ensuite enfilé la première chose qui lui tombait sous la main. S’il avait été un « m’as-tu vu ? » il aurait certainement fait exprès de sortir la chemisette sombre en satin d’une grande marque qu’il gardait rangé soigneusement dans du papier soie dans son armoire. Ceci n’était qu’une chemisette acheté en solde dans une grande surface qu’il mettait à la maison, d’ailleurs on pouvait remarquer les traces d’usure sur les épaules et le fil élimé sur le bas de la chemisette. Et elle était serrée car cette chemisette avait quelques années derrière elle, il avait grandit depuis et il se sentait un peu à l’étroit dedans. Lorenzo, ne préférait rien dire, il était par habitude de ne jamais se fier aux préjugés. Il aurait aimé s’excuser d’avoir regardé ainsi le jeune garçon, ce serait alors avouer qu’il l’avait reluqué. C’était totalement impossible dans son cas.

Il lui avait demandé s’il pouvait l’aider. Il n’était pas ce genre de personne dédaigneuse qui accueillait ce qu’ils nommaient le petit personnel, les invectiver et leur donnait des ordres. Il lui demandait d’actionner l’eau quand il lui demanderait. Lorenzo fit alors un signe positif de la tête. Il c’était glissé sous l’évier. Il dissipa les ombres à l’aide d’une lampe avec un système de dynamo. Lorenzo en avait une aussi rangée quelque part. C’était toujours pratique quand on allait faire du camping ou pour trouver son chemin lorsqu’ on fait la nuit des étoiles dans un champ en plein milieu de la campagne. Il eut l’impression dans sa voix que quelqu’un chose n’allait pas et encore une fois Lorenzo marquait une petite indifférence. Il actionna l’eau à la demande du plombier, un bruit d’éclaboussure raisonna dans le meuble, ce n’était pas un petit bruit. La fuite devait être beaucoup plus conséquente que ce qu’il avait pensé au départ.

-- Et mince !

Il remarqua l’eau qui s’évacuait sous le jeune homme, il avait eut tout de suite le réflexe d’arrêter l’eau. Il devait être trempé. La réaction fut immédiate, il alla chercher tout de suite une serviette et des vêtements propres pour le jeune plombier qu’il posa sur la table de la cuisine, une petite absence de quelques minutes. Il espérait ne pas l’avoir noyé sous l’évier. Au pire il ferait disparaître le corps dans le broyeur à ordures. Malgré le fait qu’il était sorcier et qu’il tuait des démons à l’aide de sa famille, il s’imaginait parfois être au cœur d’une aventure policière dont il serait le journaliste. Il se mit ensuite accroupis prêt du corps de son collègue.

-- Tu vas bien ?

La question marquée une inquiétude dans sa voix. Et si un morceau de tuyau c’était décroché et l’avait blessé ? Il entendit un bruit bizarre dans le salon, il se rappela alors qu’il avait laissé le poste de télévision allumé. Son visage c’était crispé quelques secondes et il reporta son attention sur le blondinet dont le corps était caché à moitié dans le meuble de la cuisine intégrée.

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Owen ne parlait pas beaucoup, c'était dans sa nature. Il aimait écouter le silence qui n'en était pas vraiment un. Il y avait toujours quelque chose qui se passait : le bois qui travaillait, l'eau qui coule dans les canalisations, ou même tout simplement le vent. Il aimait beaucoup le vent et appréciait de se placer au coeur des bourrasques, celles qui décoiffent. Il aimait ces choses qui s'envolent et tourbillonnent, ces rafales sans pluie qui sauraient arracher les chapeaux, écharpes et parapluies des passants. Si elles étaient mêlées à de la pluie, ça ne le le dérangeait pas mais il gardait un franc souvenir de l'époque où il était humain et les detestait. Ces giboulées le glaçaient toujours, et il tombait malade. En plus, elles empêchaient toujours de sortir le bateau pour la pêche ce qui les rendaient toujours un peu plus pauvres et affamés. Enfin, ça, c'était il y a très longtemps... A présent, l'eau ne le gênait plus du tout, il avait abandonné cette relation ambigue du "je t'aime moi non plus" et l'appréciait simplement.

D'ailleurs, de l'eau, il en eut plein quand Lorenzo actionna le robinet. Le syphon de l'évier se décrocha sous ses yeux et l'eau jaillit à flots au dessus de lui. Dans un vieux réflexe humain, il porta sa main devant ses yeux pour se protéger en laissant échapper une exclamation de surprise. L'eau s'infiltrait partout, imbiba son T shirt, coula sur son corps et glissa en dessous, trempa le haut de son jean à l'arrière, et finalement, s'étendit sur le carrelage de la cuisine.

" Crénon ! "

Heureusement, Lorenzo arrêta le flot d'eau rapidement. Ouf... C'était pour ça qu'il était plus pratique de travailler à deux. En tout cas, Owen avait identifié le problème... Il se contorsionna tant bien que mal pour se dégager de sous l'évier. Quand il fut sortit, il remarqua que le jeune humain avait disparu. Bah, il reviendrait, il avait pas du aller bien loin. D'ailleurs, il l'entendit farfouiller dans un placard de la maison. Pendant ce temps, le vampire décida de ramasser toute l'eau qui trainait. Avec les chiffons déjà en place, il épongea la masse liquide en essorant l'eau dans un seau. Lorenzo revint avec des vêtements. A sa question, il se retourna vers lui et fit un sourire qui se voulait rassurant.

" Oui, c'est juste un peu d'eau, ça va sécher. Et puis je crois que j'ai trouvé la fuite... "

Il lacha un petit rire. C'était impossible de la manquer à présent ! Le syphon s'était défait à cause d'un joint défaillant. Il savait exactement quelles opérations seraient nécessaires : un peu de mastic, resserrer les joints et le tour serait joué. Somme toute, rien de très compliqué, et puis il avait tout les outils sur place, il ne serait pas obligé de revenir plus tard pour finir... Il essuya les tuyaux où il allait opérer, accroupi devant le meuble. Ses cheveux dégoulinaient devant lui et gouttaient sur ce qu'il faisait. Finalement, il se releva et se retourna puis s'appuya à nouveau contre le meuble. il prit le verre de jus de tomates entre ses mains, porta une gorgée à sa bouche, fit semblant de le savourer avant de l'avaler, et déclara finalement :

" je vais laisser les tuyaux finir de sécher, ça ne prendra que quelques minutes, après, je colmaterais le tout, et ça devrait être réparé. "

Tout à coup, il se demandait pourquoi il lui avait dit ça. Il n'avait jamais eu à se justifier de ses actions. Peut-être meublait-il le silence, mais pourquoi maintenant ? Il n'avait jamais eu ce besoin là auparavant... il jeta un nouveau coup d'oeil à l'humain. Etait-ce parce qu'il avait un je ne sais quoi d'Ethan ?

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Lorenzo avait compris qu’il allait devoir ne pas s’étendre sur les détails, il semblait qu’Owen n’était pas un bavard. Il n’allait donc pas l’assommer de questions beaucoup trop gênantes. Il lui avait demandé de l’aide qu’il apporta. Il voulait l’aider du mieux qu’il pouvait et ouvrir un robinet n’était pas trop difficile. Il entendu une drôle d’abnégation, à laquelle il ne s’attendait pas vraiment de la part de ce jeune homme. On aurait dit un mot ancien pour dire « Fait chiez ! » en clair ça devait être ça, réaction automatique, tourner le robinet de l’évier pour éviter de le noyer dessous, il couru chercher de quoi essuyer Mr Salmens. Il ne voulait pas qu’il attrape froid avec aussi un t-shirt pour qu’il puisse se changer rapidement. Quand il revint dans la cuisine, il avait un peu épongé le sol, il se disait que lorsqu’Owen serait repartit, il donnerait un bon coup de ménage dans la cuisine. Il avait identifié le problème c’était un bon point pour lui. Il pourra être payé. Il expliqua à Lorenzo ce qu’il en était et même avec un sourire, il était beaucoup plus beau de cette façon. Il lui expliqua même les différentes étapes de la réparation. Le processus semblait simple comme ça, Lorenzo pensait que ça devait être quand même beaucoup plus complexe que ça.

--Tant mieux, merci beaucoup. Je ne suis pas beaucoup bricoleur, je m’y connais beaucoup plus en mécanique. Je vous ais apportés des serviettes pour te sécher et un t-shirt propre.

Il se remit à sourire. Il entendit un bruit de verre cassé dans le salon et un bruit sourd, il sortit donc une excuse bidon pour s’éclipser, se doutant déjà du problème qu’il devait y avoir. Sûrement des visiteurs indésirables dans la maison. Cela arrivait quelques fois, des démons qui veulent leur revanche.

-- Je reviens dans cinq minutes, le bruit de cette télé devient agaçant.

Il n’aurait pas du se justifier, il alla dans le salon, il ne se trompait pas. Un être de deux mètres, était présent, une peau crémeuse, deux cornes noires le couronnait et deux yeux infâmes le fixèrent. Un hurlement grotesque s’échappa d’une bouche, qui se représentait plus sous l’aspect d’une fente. Des lambeaux de tissus noirs l’habillaient, heureusement, car Lorenzo ne pouvait pas le voir tout nu. Il s’attaqua à cet être ne voulant pas faire comprendre à Owen qu’il y avait un démon dans ce manoir. Un combat silencieux se déclencha, il se lança sur lui. C’était un combat rapproché, cela dura une vingtaine de minutes, il avait augmenté le son de la tété pour cacher les bruits qui pourraient s’entendre. Cela se termina par le démon allongé au sol, poignardé par un athamé magique et qui explosa en brûlant un tapis ancien qui valait une fortune. Il avait une partie de sa chemise arrachée, dévoilant son torse finement musclé, une petite blessure qui saignait sur me ventre. Sa chemise à laquelle il tenait temps était massacré. Et des mèches de cheveux se collaient à son front recouvert de sueur.

Il éteignit la télé, se laissant tomber dans le fauteuil pour reprendre ses esprits, il pensait à Owen, il ne voulait pas qu’il le voit dans cet état. C’était trop tard car des bruits de pas s’approchaient du salon, tant pis. Il dirait qu’il c’est prit les pieds dans le tapis et qu’il est tombé sur la table du salon dévastée.

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Lorenzo lui avoua ses dons en mécanique, dons dont Owen ne faisait pas preuve, il l'avait bien démontré quelques nuits plus tôt. Pourtant, la mécanique et la tuyauterie, c'était assez semblable... il faudrait qu'il s'y mette tiens. Peut-être que Lorenzo pourrait lui apprendre ? L'humain semblait rassuré que la fuite puisse être réparée rapidement. C'est vrai que de l'eau qui s'infiltre, fait gonfler et pourrir le bois, c'est pas top, surtout s'il faut se lever toutes les deux heures pour vider le seau. Il prit une des serviettes que Lorenzo avait amenée et s'essuya la tête. Le Tshirt trempé collait à son torse laissant apparaitre ses formes. Dire qu'il l'avait choisi parce qu'il était ample...Bref, passons, ça sècherait. Il enleva son Tshirt d'un geste vif et passa celui de Lorenzo. Ils n'avaient pas vraiment la même carrure ni les même gouts... Plus serré que celui qu'il portait. Mais le haut lui allait plutôt bien.

Il y eu un bruit de verre brisé du côté du salon. Owen fit comme s'il n'avait pas entendu, mit le son dans un coin de sa tête en l'assimilant à la TV. D'ailleurs, l'humain lui faussa rapidement compagnie pour aller étendre la fameuse TV. Cinq minutes, hein ? Entre temps, l'eau avait fini de sécher sur les tuyaux. Il farfouilla dans sa boite à outils, réunit le matériel dont il avait besoin, et retourna sous l'évier. il bidouilla, tritura, appliqua le mastic, serra des boulons, des écrous, et tout le tralala qui faisait de la plomberie une activité si... prenante. Lorsqu'il resurgit d'en dessous de l'évier, vingt bonnes minutes s'étaient écoulées, et Lorenzo n'était pas revenu. Enfin, peut-être qu'il vadrouillait dans la maison... il n'avait pas fait attention. Et vu qu'il faisait lui-même du bruit, il avait peu de chance d'entendre le combat qui se déroulait dans le salon. Le son de la télévision s'était tu.

Il sentit l'odeur avant même de faire quoi que ce soit. Du sang. Le sang de Lorenzo. Meme s'il était dans une autre piece de la maison, Owen était certain de ne pas se tromper. Il se dirigea à pas rapides vers le salon où il trouva l'humain installé dans un fauteuil, la chemise arrachée, le corps tout en sueur. Et là, sur le ventre, perlait le beau liquide carmin dont le vampire raffolait. Bon, heureusement qu'il s'était nourri avant de venir sinon il se serait jeté sur lui... Mais ça l'attirait quand même.

" Tu saignes... "

Dit-il un peu bêtement, les yeux fixés sur la plaie. Il s'approcha. Poussant les objets qui étaient tombés à terre sans se briser, il s'accroupit à côté du fauteuil, sans parvenir à détacher ses yeux de l'objet de son désir. il ne remarqua même pas le tapis brûlé. Doucement, il approcha une main audacieuse du torse pour toucher la blessure, le sang. Il devinait déjà sa consistance. Un peu tard, il ajouta :

" Qu'est-ce qu'il s'est passé ? ...Lorenzo... "

Il avait un ton doux et pensif, un air rêveur sur le visage. Ce n'était vraiment plus le Owen qu'il montrait à tout le monde... Il était presque suave que c'en était effrayant. Et il avait murmuré son nom... Tellement différent...

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Il tentait tant bien que mal à trouver une excuse à cet accoutrement et au désordre qui habitait désormais le salon du manoir, il était léger par rapport à ce qu’un démon pouvait causer en temps normal. Il devait rester calme, son ventre se soulevait à rythme régulier, il n’osait même pas aller voir dans la cuisine. Cependant Owen était venu à lui, il était entré dans le salon, il remarqua qu’il portait le t-shirt qu’il avait déposé dans la cuisine. Il leva un sourcil, il devait admettre que cela lui allait bien, beaucoup trop serrer, le garçon blond avait une carrure beaucoup plus musclée et imposante que celle de Lorenzo. Il ne disait rien même s’il trouvait ça très attirant sur Owen, il ne faisait que l’observait dans ses faits et gestes. Il ne c’était pas encore avancé, et le vampire fit preuve de pragmatisme. Il saignait, n’importe quel idiot l’aurait vu. La phrase le réchauffa quand même, Owen s’approcha de lui et se mit très proche de lui, à une proximité anormale pour deux personnes. Il était hypnotisé, il était accroupis et il posa les mains sur son torse prêt de la plaie, il était si beau à cet instant, avec ce petit air rêveur sur le visage. Lorenzo, sentit son pou s’accéléré quand les doigts froids du vampire le touchèrent, la plaie, il s’intéressait surtout à ça. Il laissa sa main au niveau de cette plaie, il frissonnait.

-- Juste une petite mésaventure dans le salon se déroulant avec maladresse…

Il se demandait s’il devait résister, cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas eut quelqu’un dans son lit depuis Saphyra, il n’y avait rien eut dans sa vie, rien du tout, il avait été tellement blessé qu’il c’était consacré essentiellement à ses études. Là il était tellement sexy, il ne savait même pu comment s’y prendre. Il savait qu’il n’y avait pas de sentiments, ce plombier était tellement différent soudainement. Il était plus chaleureux, moins indifférent. Il faisait ressurgir sa vraie personnalité. Il ne pu se retenir de souffler son prénom.

-- Owen…

Il résistait, les quelques barrages qu’il c’était fait fixé, était en train de s’effondrer en lui, il glissa sa main sur celle du vampire. La caressant délicatement, il ne réfléchissait pu, il était concentré uniquement sur Owen, et sa soudaine envie. Il était si froid, cela contrastait avec son corps si chaud. Il eut envie de lui dire qu’il pouvait faire ce qu’il voulait de lui. La blessure coagulait, il ne restait que très peu de sang en cet instant. Et le reste séchait un peu. Il commençait à douter sur les origines de ce jeune homme, comprenant de plus en plus ce qu’il était. Et cela pour en avoir côtoyait une de cette espèce. Or, il s’en moquait en cet instant.

-- J’en ait envie !

Ses mots n’étaient que des murmures. Il soufflait presque. Il se pencha un peu prenant le menton d’Owen entre ses doigts, il effleura ses lèvres fraîches avec les siennes. Il n’était pas totalement froid, il ne le laissait pas insensible en tout cas. Il se demandait ce qui allait se passer, si Owen allait faire quelque chose ou au contraire le rejeter, c’était une éventualité à ne pas écarter. C’est peut-être pour ça, qu’il faisait tout en douceur pour le moment.

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Il entendit à peine la réponse de Lorenzo à sa question, chassa l'explication improbable dans un coin de sa tête. N'importe qui un peu observateur aurait vu le tapis brûlé au sol et aurait jugé que ce n'était pas cohérent... Mais Owen n'était pas dans son état normal. Il était obnubilé par Lorenzo, son sang, son odeur. Sa main le touchait à présent et il savourait sa texture et sa chaleur sous ses doigts, exactement comme il l'avait imaginé. Il le sentit frissonner, entendit son coeur battre la chamade. L'humain réagissait à son contact, et murmura son nom en réponse à son propre appel. Il le sentait hésiter, comme si... comme si quoi ?

Enfin il détacha ses yeux de la plaie qui se refermait doucement, oublia le sang entrain de sécher. Il plongea son regard dans celui de Lorenzo, sans trop savoir quoi y trouver. Owen ne savait pas vraiment ce qu'il faisait, mais il le faisait. Doucement, il sentit la main de Lorenzo se poser sur la sienne. Ses barrières se brisaient, il lachait le frein à sa réserve habituelle. Il le caressait délicatement, comme s'il avait peur qu'il s'enfuit. L'humain était brulant, fremissant. Il le regardait avec un air si... suppliant ? Désirable ? Aguicheur ? Il ne savait plus vraiment quel mot utiliser et il s'en fichait. L'expression que l'homme avait était si tentante et si différente de son visage habituel ! Il l'avait connu souriant, sérieux, concentré, et à présent, il avait devant lui toute l'expression d'un désir physique trop longtemps insatisfait, d'une envie soudaine. Tout son corps n'appelait qu'à ça, comme ses mots.

J'en ai envie. Ce n'était qu'un souffle, une parole du coeur. Le vampire sourit. Lorenzo s'avança jusqu'à lui et effleura ses lèvres. avait-il peur qu'il parte en courant ? N'osait-il pas être plus entreprenant ? Voyons, il fallait faire comme ça ! Le vampire glissa sa main gauche sur la nuque de l'humain, laissant son autre main sur son ventre. Il profita de cet appui pour le faire basculer en arrière dans le fauteuil, maintenant son visage prêt du sien. Il se laissa glisser dans le mouvement, et tout son corps domina le jeune homme. Il lécha les lèvres de l'humain avec envie, avant de finalement l'embrasser franchement. Ah, pour lui aussi, ça faisait longtemps...

Rarement un humain avait éveillé une telle passion chez lui, passion qui mourrait avec la nuit. Il en avait fréquenté quantité, mais jamais son envie n'avait atteint un tel degré. Etait-ce parce que Lorenzo lui rappelait Ethan, son ancien compagnon d'éternité ? Mais il n'était pas lui, et il faudrait qu'il se rappelle de ne pas être trop brutal, soudain et violent... Enfin, si le désir n'avait pas pris le pas sur sa raison...

La main qu'il gardait sur le torse du jeune homme passa finalement dans son dos pour l'attirer tout contre lui, puis le parcouru, sans demi mesure. Le contact physique, chaud contre froid, vie contre mort, aiguisa encore un peu sa passion. Il se laissa aller dans cette étreinte presque incontrolée, puissante.

Lui aussi, il en avait envie.

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Il avait remarqué l’attention toute particulière qu’avait eut Owen envers sa plaie, c’était assez bizarre de pensait qu’il s’intéressait à celle-ci, sa peau froide confirmait ses dires. Il n’avait pas vraiment envie de balancer « Hey t’es un vampire, ça fait rien j’ai l’habitude ! » ce n’était pas son style. Il allait faire comme si de rien n’était, si Owen avait envie d’en parler il le ferait. Il avait comprit qu’il n’avait aucun lien avec la reine des vampires, il n’y a que des femmes dans son cercle, il n’avait pas vu beaucoup d’hommes, de plus ses serviteurs restent avec elle. Lorenzo était peut-être beaucoup trop innocent et se laissait peut-être berné par l’image d’ange que lui dégageait ce garçon blond aux yeux bleus et de l’envie, l’attirance et la passion qui semblait prendre place entre eux. Tout semblait allait si vite, il ne contrôlait pu rien du tout, sa main fut posée sur celle d’Owen et ensuite il se pencha pour effleurer ses lèvres, sans parler des quelques mots qu’il avait susurrés. Il c’était montré provocateur et aussi l’élément déclencheur de tout ce qui allait se passer dans cette pièce. Dans un fauteuil, il avait beaucoup trop de mal. Dans le salon ? Il ne s’en préocuppait pas maintenant, Lorenzo était parfois vieux jeu, en fait non, il aimait faire certaines choses insolites, même dans ses aventures. Dans le salon du manoir, cela lui faisait bizarre, avec les photos sur le montant de la cheminée témoin de cette passion brûlante. Tout ce qui représentait les Marks était dans cette pièce. Quand il avait approché son visage d’Owen, une main froide se posa dans sa nuque, tout son corps vibra à ce contact.

Il semblait que le mâle dominant dans ce couple ne soit Owen, il prenait tout en main, il le domina automatiquement de son corps, le poussant dans son fauteuil venant sur lui, il ne disait rien, il se laissait surtout entraîner maintenant. Son âme appelait tellement à ce que tout ça arrive. Que dirait son père s’il apprenait qu’il allait coucher avec un plombier vampire. Ce serait une grande première dans la famille Marks, pourtant il n’avait jamais jugé son orientation sexuelle. Etait ce parce que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fait l’amour qu’il se laissait aller à cet homme ? Besoin d’un contact masculin depuis Saphyra, il n’était pas vraiment apte à réfléchir pour le moment. Ils s’embrassèrent, les lèvres fraîches d’Owen étaient douces et délicieux, il lécha les siennes qui étaient chaudes. Il ne disait rien, se laissant faire, il remonta ses mains sur son torse, et tira sur le t-shirt pour le mettre torse nu.

Il ne préférait pas trop en faire, il se disait qu’il vexerait le vampire s’il faisait quelque chose en trop. Il le laissait à sa place, il agissait de façon mesurée, chacun devait faire comme il le sentait, il lui attrappa encore une fois les lèvres, son corps était vraiment bouillant cette fois et il était curieux de savoir comment était constituée ce vampire. A part Saphyra, il savait ce que cela faisait de faire l’amour à une vampire femme. Mais à un homme. Il ne fallait pas réfléchir surtout pas. Il était surtout fier de lui plaire. C’était quand même étrange que dans un moment pareil, il se disait qu’il avait le vrai visage de ce vampire. Attiré contre lui, se plaquant contre son torse, il ne demandait qu’à découvrir et à suivre le mouvement. Sa chambre était au premier, et si Owen en avait envie il irait, il n’aurait pas de mal à trouver.

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Au fur et à mesure de son baiser, le jeune homme céda complètement à ses sens et laissa son désir guider des faits et gestes. Il tira sur son T shirt, impatient d'aller plus loin. Owen le laissa faire et très vite, le vêtement fut oublié quelque part dans un coin de la pièce... Lui même tira sur les lambeaux de chemise pour les lui enlever. il déchira un peu plus la chemise au passage, mais elle était déjà en lambeaux, alors qu'importe ? Une fois que cela fut fait, il s'arrêta un instant et contempla le jeune homme. Il avait une expression lascive sur le visage, le dos courbé sous le désir. Il l'appelait, de tout son corps, et il en voulait plus. Beaucoup plus. Le vampire sourit, ravi. il fit glisser ses mains sur le torse de l'humain, découvrant avec plaisir son corps. il était chaud, musclé, pas trop poilu... Agréable.

Puis il se colla contre lui. Il plongea sa tête dans son cou, embrassa et mordilla la peau, avant de laisser sa bouche faire le tour de son corps. Il embrassa, lécha, huma, mordilla, caressa chaque centimètre carré de peau à sa portée. Les gémissements que le jeune homme laissait échapper l'enchantaient et ne lui donnait qu'envie de continuer. Il dégrafa le jean de Lorenzo, le fit glisser doucement, et il rejoignit le Tshirt et la chemise sur le sol. Ensuite, il fit subir au bas de son corps le même traitement que le haut. Il suivait son corps au fil des courbes des muscles, dessinait les creux. Il prenait son temps. il aimait ça, laisser amplifier le désir jusqu'à ce que ce soit insoutenable, à la limite de la douleur. La satisfaction de l'acte en lui même n'en était toujours que plus grande. Il sentit ce moment arriver lorsque Lorenzo lacha un cri. Alors, il remonta le long de son corps, le fit taire d'un baiser, et demanda :

" Ta chambre. Guide moi. "

Oui, parce que le fauteuil n'était pas des plus confortable pour faire ce qu'ils voulaient faire... un lit serait bien plus adapté. Sa voix trahissait sa propre envie qui n'avait cessé de croire, cette envie impérieuse à combler. Il prit le jeune homme dans ses bras, ne voulant pas le lacher, ni cesser de l'embrasser. Il suivit ses indications, monta l'escalier, évita de le plaquer contre un mur en cours de route, trop pressé. Il fit attention à ne pas saccager la maison sur le passage, et à ne pas défoncer la porte de la chambre. Une fois dedans, il ne se soucia plus de rien. Il jeta Lorenzo sur le lit, et se jeta sur lui. Il ne fit absolument pas attention à la déco, il s'en fichait complètement. Il n'avait qu'une envie, qu'un désir, et il était sur le point d'être satisfait. Lui aussi gémissait à présent, en enlevant le reste des vêtements en trop.

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Ils étaient tous les deux torses nus, Lorenzo avait retiré le t-shirt d’Owen et Owen avait retiré les quelques lambeaux de la chemise du sorcier. Ils étaient tous les deux dénudés à moitié, il n’y avait pas photo, il avait en face de lui un bodybuilder, c’était certain vu sa carrure. Lorenzo avait un torse finement musclé sans plus, ce n’était pas un sportif, il n’avait rien pour l’être. Il était peut-être bien foutu, cependant pour trouver un physique plus avantageux que le siens c’était pas difficile, niveau visage, il trouvait que ses parents avaient fait une réussite, il se trouvait pas trop mal. Il fallait avoir cet estime de soit, s’aimer soit même permettait d’aimer les autres. Les mains d’Owen parcourir son torse, il le laissait faire, il alla poser ses propres mains sur les accoudoirs, voulant laisser l’accès libre au vampire, son visage dans son cou, lui donnait des envies pas croyable. Allait-il le mordre ou pas ? Il ne pensait pas, pas à ce moment. Saphyra ne l’avait jamais mordu par exemple. Ce serait bête de lui faire perdre de ses forces avant de faire ce qu’ils allaient faire tous les deux. La bouche d’Owen parcourait toute sa peau, c’était délicieux, de temps en temps sa tête partait en arrière dans un soupir de plaisir. Jusqu’au moment où il perdit son pantalon et son sous vêtement, offrant sa nudité totale à cet homme. Il le laissa faire ce qu’il avait à faire, passant une main protectrice dans ses cheveux couleur des blés, et sur sa nuque, son corps se contractant et se soulevant légèrement de temps en temps. Accompagné le tout par quelques soupirs et gémissements de sa part. C’était un plaisir qu’il connaissait mais que trop bien amplifié par ce garçon. Comment faisait-il ? Où avait-il appris à faire ça ? Son âme se consummait de désir, son être tout entier étaiit un appel à la luxure. A ce plaisir charnel. Et quand Owen pensa que c’était assez il lui demanda sa chambre. Alors que quelques goûtes de sueurs, dévalaient son visage, depuis la tempe jusque sur la joue. Il devait l’accompagner dans la maison. Pendant un moment il cru même ne pu se souvenir du chemin. Le baiser l’aidant à reprendre conscience, l’aidant à avoir de nouveau son esprit en état de marche, il embrassait tellement bien, il ne voulait pas qu’il quitte ses lèvres trop tard. Il devait le guider pour continuer. Et tout le long du chemin jusque dans son antre.

Son bureau avait des papiers rangés parfaitement il était en plein travail, qui restait organisé, les murs étaient de couleur clairs, un placard vers la droite, un miroir sur pied dans le coin à gauche. Les volets étaient entrebaillés alors que la fenêtre était ouverte. Il y avait une affiche de film au-dessus de son lit, du film de « Gone sixty seconds » de 1974 avec en image principal la dodge challenger de 1970. Et quelques éléments de décoration assez neutre qui rendait la pièce assez belle, comme un ensemble de bougie. Des tables de nuit couleur noir qui contrastait parfaitement bien avec les murs de la chambre.

Il fut poussé dans le lit par Owen, il avait gambadé dans la maison sans aucuns vêtements sur le dos. Il rebondit un peu et comme une bête Owen le rejoignit sur le lit, il l’enlaça tout en l’embrassa, le laissant faire, il se débarassa du reste de ses vêtements, les deux hommes étaient l’un contre l’autre, il allait enfin savoir si Owen avait des qualités pour être un amant à la hauteur de ses espérances, il l’enlaça de ses cuisses de façon à lui laissait accès à son intimité. Il le regardait droit dans les yeux maintenant. Il ne pourrait pu faire marche arrière.

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Du regard, Lorenzo le mettait au défi. Il voulait être comblé, satisfait. Owen aussi. Il trouvait toujours plus de satisfaction à provoquer le plaisir chez qu'à le ressentir lui même. Savoir dans quel état il parvenait à mettre les autres, répondre à leurs désirs les plus intimes et les plus secrets... Il mettait les âmes à nu, c'était ça son plaisir à lui. Lorenzo l'enserrait, l'attirait, le réclamait. Il ne se fit pas prier pour l'embrasser encore, et passer à l'acte. Au début lent, il s'intensifia avec l'envie, les cris, la chaleur. Il sentait en lui comme un ouragan, une énorme vague qui venait. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas couché avec un homme, mais il n'avait pas perdu la main. Ethan lui avait bien appris... Il le faisait plus souvent avec une femme, mais au final, le sexe de son partenaire lui importait peu, tant qu'il y avait du plaisir. Et du plaisir, ici, il y en avait. S'il avait été humain, il aurait été dégoulinant de sueur et aurait du faire une pause pour reprendre sa respiration. Mais comme il ne l'était pas, il continua, encore et encore.

Finalement, le plaisir atteignit son paroxysme et le désir libéra les deux amants de son étreinte pesante. Satisfait, Owen se laissa retomber sur Lorenzo, l'ecrasant peut-être un peu, et ferma les yeux. Il était à la simple écoute de son corps qui lui envoyait encore un reflux agréable. Puis il roula sur le côté, et resta sur le dos, les yeux toujours clos. Il entendait Lorenzo qui reprenait doucement une respiration normale, son coeur jusque là affolé se calmait. Il se sentait bien. Il se tourna sur le côté et observa l'humain. Il avait faim. Son estomac ne gronda pas, mais la faim s'éveillait souvent après ce genre d'ébats. Le mordre tout de suite ne serait pas raisonnable : il était lui aussi affaibli par ce qu'ils venaient de faire, et il faudrait pour le vampire attendre que l'humain reprenne des forces.

Il se détourna. Ses yeux s'était un instant attardé sur les veines de son cou, avaient suivi leur parcours dans le corps, lui donnant à nouveau un air rêveur. Du bout des doigts, il avait même tracé leurs chemins dans son bras, comme une caresse... il ne voulait pas que l'humain sache tout de suite. S'il avait deviné quoi que ce soit, il ne le montrait pas, en tout cas, le vampire ne descella rien.

Il s'assit sur le lit et jeta un coup d'oeil à la chambre, bien plus receptif que tout à l'heure. Le rangement de la pièce était impeccable, même sur le bureau où le jeune homme travaillait il notait une discipline presque militaire. Ca refletait bien ce qu'il savait de Lorenzo : un homme volontaire et qui ne fait rien à moitié. Nouveau regard vers l'humain. Il était loin d'être vilain, plutôt beau même. Il venait d'une bonne famille, était aimable, facilement abordable. Célibataire. Ou alors il trompait sa copine ou son mec ? Nan, c'était pas son genre, et le vampire se demanda encore pourquoi il n'était pas déjà casé. Une mauvaise expérience peut-être ? Peut-être ne tombait-il que sur des coups d'un soir, comme c'était le cas avec lui... Bah, il s'en fichait. Il sourit.

Il fallait peut-être qu'il dise quelque chose, genre " c'etait bien" ou "t'es plutôt doué" ou... non. Il n'avait pas envie de s'étendre sur des capacités qu'il avait prouvé avec son corps. Pour lui, l'acte prévalait sur la parole, et il en avait dit plus long avec ses gestes qu'avec ses mots. Ca faisait peut-être un peu salaud ou sans coeur de coucher puis se taire et partir, mais Owen était comme ça. On l'avait déjà traité de tous les noms, il était habitué à être le méchant de l'histoire. C'est donc sans un mot qu'il se releva, attrapa son caleçon et son jean qu'il remit.

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Il n’y avait pas d’autres termes pour le dire mais Owen le prit et cela de la plus belle façon qu’on ne l’avait jamais prit jusque maintenant. Il n’avait pas eut beaucoup d’amants masculins, au contraire, il avait connu beaucoup la gente fémine et même s’il avait un ex petit ami masculin et une ex petite amie. Il couchait beaucoup plus avec des femmes que des hommes. En tout cas cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eut de rapport avec un homme et cela faisait énormément de bien de redécouvrir le corps agréable d’un homme, son torse sculpté se frottant au siens. Il le tenait, l’encerclait avec ses jambes et ses bras, ses mains glissaient sur ses fesses qu’il pinçait et pelotait avec désir. Le rythme fut d’abord lent, il fallait le temps qu’il se trouve l’un et l’autre et ensuite ce fut soutenu, régulier et rapide. Lorenzo était pas du genre à en faire des tonnes quand on lui faisait l’amour, au contraire, il se montrait sensuel et joueur. Le plaisir montait étape par étape jusqu’à atteindre son summum, le corps de Lorenzo se contracta et celui de son partenaire aussi et tout se relâcha d’un coup. Ils avaient été très loin tous les deux. Le corps d’Owen assez lourd et musclé lui tomba dessus, alors que Lorenzo transpirait de partout, Owen pas du tout. Il ne disait toujours rien, il le serrait contre lui, aimant le poids de son amant sur lui, ce contact encore doux. Il ne disait rien du tout. Owen pouvait partir ou rester c’était selon son souhait. Il remarqua ses yeux fermés, ce n’était pas le moment de l’embêter et Lorenzo aussi devait retrouver ses esprits. Un homme fait tellement bien l’amour, il aimait ce moment partager. Il adorait qu’un homme puisse lui donner du bien. Il préférait tellement dans ce sens que le contraire.

Lorenzo n’avait pas besoin de se rassurer, une fois qu’il avait terminé, il savait quand ça c’était bien passé ou pas. Dans le cas présent il savait que ça c’était bien passé. Et à quoi bon demander s’il avait été bien. Owen c’était mit assis sur le lit, il ouvrit les yeux et fixa le plafond des yeux, il ne cherchait pas à se cacher, il n’avait pas honte de son corps. Il se remit debout, et enfila jean et boxer, il était torse nu, Lorenzo par respect attrappa aussi un boxer et l’enfila.

--Tu caches déjà de ma vue ce corps magnifique ! Dommage !

Il trouva aussi un short qu’il enfila, le genre de vêtement qu’on ne mettait que chez soit. Il se mit assis sur le bord du lit et regarda Owen, il savait à quoi s’en tenir. Il n’allait pas le retenir, ni rien dire. C’était peut-être ce vide qui lui déplaisait dans une aventure d’un soir, il n’y avait pu rien après. Il ne lui en voulait pas. Il dit des paroles étranges, soit ça allait le faire fuir, soit ça allait confirmer ses soupçons. C’est donc avec franchise et sans détour qu’il dit ces quelques mots.

--Où veux tu me mordre ? Dans le cou, le poignet ? Un endroit que tu préfères ? Je sais que tu en meure d’envie. Ou peut-être même de me tuer, me laisser là, sur mon lit blanc comme un linge, le corps vider totalement de son sang.

Il y avait de quoi refroidir pour certain. Il n’allait pas jouer un double jeu, pas après ce qui venait de se passer entre eux. Autant avant, il n’aurait jamais cru qu’il pourrait se proposer pour se faire mordre surtout de cette façon, pas avec Saphyra. Autant cette fois il avait envie de savoir. Cela devait faire mal ou au contraire cela faisait du bien. Y avait-il du mal à nourrir un vampire ? Comme un biberon qu’on tenderait à un bambin. Il redressa quelques mèches de cheveux qui s’étaient collés à son front.

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Il s'était rassit sur le bord du lit. Lorenzo avoua regretter qu'il se rhabille, ce qui fit sourire le vampire. Il ne détestait pas être nu, c'est juste qu'en présence de quelqu'un d'autre, pas tellement... Il n'était pas du genre exhibitionniste. Et puis, Lorennzo pouvait toujours admirer le haut de son corps si l'envie lui en prenait ! D'ailleurs, il remarqua que pour être en accord avec lui, le jeune humain avait enfilé lui aussi un caleçon et un short... pas des plus attrayants. Assis côte à côte, ils se regardaient, et ne disaient rien du tout. C'était un peu étrange, même pour le vampire habitué au silence. Et puis... Lorenzo finit par parler, et ce qu'il dit le surpris : il fixa l'humain avec un regard avide et déterminé, peut-être un peu même effrayant.

Il lui proposait de le mordre.

Réalisait-il seulement de quoi il parlait ? Voulait-il faire une simple expérience ? Etait-il complètement fou ? D'ordinaire, Owen mordait ses partenaires sexuels pendant l'acte. Mourir au sommet du plaisir... C'était une belle mort qu'il leur offrait là ! Mais cette fois ci, il ne l'avait pas fait, parce qu'il connaissait Lorenzo et qu'il serait amené à le revoir. En plus, il l'appréciait bien ! Lorenzo chassa quelques mèches de son front, peut-être nerveux. Oui, c'était même sûr ! Qui ne le serait pas après pareille proposition ? Surtout quand... pouvait-il vraiment le laisser nu et mort sur ce lit ? Pouvait-il céder à la tentation et le vider de son sang ? Parce que tout ça faisait parti du... jeu.

Le vampire reprit son air pensif, réfléchissant à s'il allait lui laisser la vie ou non. Un petit sourire en coin se dessinait sur ses lèvres, tandis qu'il parcourait à nouveau son bras avec le bout de ses doigts.

" J'hésite... " dit-il finalement, en réponse. "Voilà une proposition plus qu'alléchante. Il est vrai que j'ai pour habitude de laisser des corps nus sur des lits, mais... as-tu vraiment envie d'être l'un d'eux ? Tu donnerais ta vie pour si peu ? "

Ses doigts avaient achevé leur lente remontée du bras jusqu'à l'épaule, et se glissait vers sa nuque.

" Où as-tu envie d'être mordu ? La nuque ? Le poignet ? La lèvre ? Le téton ? J'ai connu quelqu'un qui adorait que je le morde en l'embrassant... Mais c'était aussi un vampire... "

La dernière phrase était dite plus basse que tout le reste, avec une pointe de nostalgie. Il ne s'attendait pas vraiment à dire ça, et il en était le premier surpris. Peut-être parce que le jeune humain ne cessait de le surprendre... Finalement, l'espèce humaine méritait peut-être d'être sauvée ? Lorenzo était la première personne qui le reconnaissait comme un vampire et lui faisait ce genre de proposition. C'était à la fois indécent et... excitant. Il le mordrait, c'était certain, tout comme il lui laisserait la vie. Pour pouvoir recommencer... Sans trop le vouloir, il s'était attaché à Lorenzo, le jeune homme avait un je ne sais quoi qui lui plaisait. Il se promit de surveiller cet inconscient prêt à mourir pour rien, sans pour autant voler à son secours s'il lui arrivait la moindre chose. C'était par l'expérience qu'on apprend. Et peut-être qu'il devrait lui faire peur pour qu'il ne recommence jamais ce genre de proposition...sans y avoir réfléchit à quinze fois.

[HRP] Désolée si ça part un peu en live et si c'est un peu brodé ou tartiné... Je suis pas très bien là. [/HRP]

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Il s’imaginait un peu plus certaines scènes qui devaient peuplés la vie d’Owen, ils étaient actuellement tous les deux assis sur le bord du lit. Il pouvait voire le nombre de personnes qu’Owen avait vidé de leur sang, laissant comme scène un cadavre, et la dernière chose qu’ils aient fait dans la vie c’est de coucher avec ce jeune homme qui était plus vieux que la plupart des humains. Il se demandait quand il avait été transformé ? Et comme pour Saphira il se demandait si c’était un choix ou une obligation ? Ce n’était pas vraiment le moment de l’achever en le saoulant avec une multitude de question, assis sur le bord du lit avec son vieux short, un peu court de l’équipe de Base Ball qu’il avait fait partie quand il avait été dans le secondaire, les couleurs étaient effacés mais on pouvait encore voir l’écureuil qui était leur mascotte et le nom de l’équipe. Il ne se débrouillait pas trop mal. Il avait arrêté depuis, se consacrant à d’autres loisirs. Il avait vraiment parlé sans détour de ce qu’il savait d’Owen et sa question en retour fut est-il prêt à donner sa vie pour vivre cette expérience. Est-ce que Lorenzo se sentait prêt à se laisser mordre par un blondinet aux yeux bleus ? Il se le demandait lui-même. Il lui caressait encore une fois le bras, il se laissait totalement faire, il était comme hypnotisé par ce garçon. Il ne saurait pas vraiment dire pourquoi. Cela devait-être comme ça et pas autrement.

--Tu crois que je vais risquer ma vie pour une morsure de vampire ! Je sais que tu sauras t’arrêter avant, je te fais confiance et je suis certain que tu ne veux pas ma mort.

Il n’était pas comme toutes les victimes d’Owen, il avait pleinement conscience de ce qu’il allait faire. Alors que ces corps nus qu’il avait osé abandonner sur un lit sans vie, elle n’avait rien vu venir. Il mettrait sa main à coupée qu’il était beaucoup trop tard pour elle quand le blondinet plantait ses corps dans la chaire molle. Il pouvait hésiter, il avait envie de l’aider, il suffisait de le voir lui pour comprendre qu’il avait besoin de sang. Il n’avait pas envie de le perdre et il voulait savoir ce que cela faisait.

--Je te laisse choisir l’endroit que tu préfères.

Il pourrait avoir plein d’interrogation, est ce que ça faisait mal ? Pouvait-il le faire en douceur ? Se sentait-il différent à la fin ? Owen mordait, il n’était pas le mordu dans l’histoire, il n’allait pas reculer maintenant. Il avait vraiment confiance en lui, sinon il ne le laisserait jamais faire, était-ce raisonnable. Et Owen pourrait-il vraiment s’arrêter de le mordre. Il eut envie de s’allonger, il se comportait comme un irresponsable, cela ne lui ressemblait pas. Il aimait prévoir les choses. Il lui arrivait de tomber sur le hasard. Là il provoquait le danger, il ne laissait pas le danger venir à lui. Son cœur s’accélérait, il appréhendait le moment où il sentirait les crocs se refermer. Il n’aurait pas peur et s’il venait à mourir, ce serait vraiment stupide cette façon, cela arriverait bien un jour mais il aimerait avoir vécu des choses avant.

--S’il te vient à l’idée de me tuer préviens moi quand même avant, le temps que je m’organise.

Il eut envie de rire de nouveau, ce n’était pas vraiment le moment, en réalité il stressait vraiment pour ce qui allait se passer dans sa chambre. Il déposa ses lèvres sur celle d’Owen pour déposait un baiser, il a toujours dit qu’avant de mourir il aimerait embrasser un homme pour la dernière fois. Il aimait la sensation de ses lèvres fraîches contre les siennes. Cependant si un jour Lorenzo venait à sortir avec quelqu’un, il choisirait la vie, non la mort. Car le vampire restait quelqu’un d’éternel. Il n’avait pas besoin de l’éternité, juste de vivre sa vie.

Invité

Il lui faisait confiance... Il était prêt lui confier sa vie, son avenir, son futur, pour une simple petite morsure qui pouvait s'averer fatale. Avec audace, il affirmait qu'Owen s'arrêterait avant qu'il ne soit trop tard. Il osait même le tenter à le tuer, plaisanter avec l'idée de son décès. C'était vraiment irresponsable. Il l'embrassa à nouveau, cherchant à le provoquer pour qu'il l'attaque. Complètement suicidaire, jugea-t-il. Cet enfant ne savait rien de lui. Alors comment pouvait-il être aussi sûr? Avec un sourire narquois, il secoua la tête négativement.

" comment peux-tu en être aussi certain ? Pourquoi je m'arrêterais ? Parce que je connais ton nom ? Que je sais autre chose de toi que ta façon de gémir ? Parce qu'on s'est rencontrés par hasard et non avec l'idée que je te tues dès le départ ? Ah ! "

Il se leva et fit face à l'humain.

"Comme tu es naif ! "

D'une simple pression, il le poussa en arrière et l'allongea sur le lit.

" Ce serait si facile de te tuer, sans que toi tu ne puisse rien faire ! Tellement facile !"

Il s'assit à califourchon sur l'humain. Son visage s'était déformé par la colère, il avait les sourcils fronçés, les yeux assombris, mais sa bouche souriait en dévoilant ses crocs.

" Tellement simple... "

Il s'approcha de son cou, déposa ses lèvres dessus, puis murmura à son oreille :

" Ne crois pas que parce que j'ai un soupçon d'affection pour toi, je t'épargnerais... Ne crois pas les gens si facilement. Ce monde est rempli de tueurs, Lorenzo, ne l'oublie jamais. "

Il attrapa fermement un de ses bras, frotta sa joue contre en remontant vers la main, et finalement, mordit dans le poignet. Volontairement, Owen fit le dégoûtant en mangeant, et laissa s'échapper du sang le long de son bras, et contre sa gorge. Il fallait que l'humain voit, qu'il réalise vraiment ce qu'il avait demandé. Il fallait qu'il voit son visage pendant qu'il buvait, la délectation que le sang lui inspirait. Il fallait qu'il ait peur, qu'il ressente la douleur et le plaisir que cet instant pouvait procurer. Le vampire avait un instant braqué son regard sur l'humain pour le provoquer à son tour, puis avait fermer les yeux pour savourer le sang. C'était doux, riche, sucré et mielleux, un peu féreux, bref, délicieux.

Invité

Owen émettait certaine vérité, pourquoi il s’arrêterait, cela lui fit bizarre chacun de ses mots. Comment pouvait-on prétendre connaître quelqu’un parce qu’on venait de coucher avec ! Pourquoi Owen s’arrêterait maintenant. Encore une fois Lorenzo se retrouvait devant le fait accomplis, il accordait beaucoup trop facilement sa confiance à quelqu’un. Est-ce que cette leçon mérite la mort ? Il y avait tellement de question qui pouvait naître en lui à ce moment même. Et mettre en valeur ainsi sa naïveté était encore plus étrange. Le jeune sorcier resta de marbre, il avait 21 ans et il ne connaissait pas encore tout de la vie. Il ne demandait qu’à apprendre. Il ne préférait pas contredire ce vampire qui pouvait détenir sa vie entre ses mains. Il se retrouva de nouveau allongé sur son lit confortable, en travers. Il se laissait totalement faire. Assis au niveau de sa taille, une cuise de chaque cotés de son corps, il le maintenait cloué à son lit, il ne pouvait rien faire, devait-il utiliser un de ses dons pour se défendre. Devait-il envoyé valser dans la pièce ce vampire. Il le pourrait. Il ne l’envisageait pas. C’était étrange de la façon dont il pouvait manifester sa colère avec ses sourcils, Lorenzo fit un peu le même type de réponse que ce garçon. Il pouvait bien apprendre qu’il était sorcier puisque lui savait qu’il était vampire.

--En effet tu ne connais de moi que mes gémissements et moi je ne connais de toi que de la façon dont tu fais l’amour. Je pourrais te tuer aussi facilement que toi tu pourrais le faire. Je suis naïf, tu es naïf aussi.

Il semblait qu’Owen aurait du aussi beaucoup mieux se renseigner sur lui avant de le provoquer de la sorte. C’était vrai, Lorenzo était un tueur de démon. D’être des ténèbres et tout être qui pouvait créer le mal. Pour le moment il ne voyait en Owen aucun danger, au contraire, il pensait qu’il y aurait une relation particulière qui allait se tisser entre eux. C’était même peut-être la dernière fois qu’il faisait l’amour. La seule et unique fois, cela avait été parfait, ne pas recommencer cela éviterait de gâcher ce bon souvenir qu’avait Lorenzo.

Il lui saisit le poignet, sa joue froide entra en contact avec sa peau chaude et ensuite les crocs entrèrent comme dans du gâteau dans la chaire. Son corps se crispa et ensuite se détendit, cela faisait mal, mais ce mal n’était pas dérangeant, c’était comme une douce brûlure qui le saisissait. Le sang coula le long de son bras, il trouvait ce contact vraiment érotique, les lèvres froides d’Owen rajoutait un petit plus certain. Il était certain que son sang devait plaire à ce vampire car Saphira lui avait dit que les O positif, était comme du chocolat dans leur monde.

Il posa une main sur le torse d’Owen, il aurait aimé le mordre aussi en cet instant tellement il était sexy, il le griffa un peu, il n’allait quand même pas tout boire ? Un signe d’inquiétude se faisait en lui, l’ampoule dans la lampe sur sa table de nuit explosa, faisant des étincelles qu’il récupéra dans sa main, se sentant prêt à intervenir et l’envoyer valser par un éclair s’il le fallait. Il ne devait pas abuser, il utiliserait ses pouvoirs sans aucune hésitation. Ce serait un extrême.

Invité

Le jeune lui répondit avec orgueil à sa bravade. il affirmait qu'il pourrait se défendre, que lui aussi pouvait tuer le vampire sans qu'il ne puisse rien faire. Et il croyait qu'il allait le laisser faire ? Ce n'était pas comme ça que le vampire comptait mourir - d'ailleurs, il ne comptait pas mourir du tout, enfin, avoir une seconde mort dans sa non vie. Il avait déjà vu beaucoup de monde mourir sans rien pouvoir y changer, dont son propre frère. Il les avait tués dans une étreinte glacée, puissante et mortelle. Un dernier baiser pour la route... Il avait été cruel. Mais toutes ces morts ne valaient pas celle de son géniteur, noyé dans son propre sang, mort avant de le comprendre. Tué par ses soins alors qu'il n'était encore qu'un enfant.

Il rajusta sa position sur l'humain afin de s'affirmer et de le dominer entièrement. Et malgré ses paroles provocantes, l'humain le laissait faire. Il le laissa le mordre et savourer son sang si délicat. D'ailleurs, il semblait y prendre lui aussi du plaisir. Oh, mon petit Lorenzo, tu m'auras caché que tu étais maso ? Owen n'avait jamais compris comment on pouvait apprécier la douleur. il avait eu plus que son quotat quand il était vivant, mais jamais les marrons, les taloches et les gifles ne lui avait fait du bien. au contraire, chaque jour, il paraissait plus pitoyable encore avec ses joues et yeux bleuis, ses bras gondolés et bariolés d'ecchymoses, ses pas hésitants et oscillants. Il était devenu inutile au travail, inapte à rapporter quelque sous à la maison pour leur éviter la banqueroute. Chaque trace sur son corps qui disparaissait laissait place à nouvelle, et jamais, ô jamais la souffrance ne disparaissait. C'était comme une maladie chronique, dont la finalité était la mort. Mais pas la sienne. Le vampire n'avait jamais compris pourquoi être affaibli et diminué plaisait autant. N'avaient-ils donc pas de fierté, d'orgueil ? en quoi se faire dicter sa vie pouvait-il être positif ? N'avaient-ils donc pas le courage de faire leurs propres choix et de les assumer ? Tout cela était... ridicule !

Mais peut-être que justement, Lorenzo avait choisi de le laisser le dominer. Peut-être qu'il se sentait assez fort pour le repousser en cas d'urgence. Peut-être qu'il avait senti que jamais le vampire n'ouvrirait son coeur et n'exposerait ses faiblesses, du moins, pas avant quelques années peut-être. Ou quelques siècles. Peut-être qu'il avait choisi de le laisser choisir, de lui donner une impression irréelle de pouvoir, ce pouvoir chéri qu'il adorait tant...

Il buvait son sang et c'était délicieux. Son esprit se mit à vagabonder dans des souvenirs qui n'étaient pas les siens, dans une existence tellement floue qu'il le retiendrait rien quand il se détacherait de son bras. Il se mit à songer à des tas de choses tellement éloignées les unes des autres qu'il n'y avait aucune logique. il était dans un état de semi conscience, focalisé sur le fluide qui glissait dans sa gorge. Vous savez, cet état dans lequel vous êtes quand vous vous mettez à somnoler, ou plutôt rêvasser en contemplant quelque chose qui vous fait envie... Eh bien voila, vous y etes, c'est dans cet état là qu'il se trouvait.

Le bruit de verre qui se casse le ramena à la réalité. Il rouvrit les yeux.

il y avait des étincelles dans la main de Lorenzo. Un instant, un très court instant, le vampire se demanda s'il n'y avait pas eu d'alcool ou autres substances psychotiques dans le sang, avant de se rappeler qu'il n'en avait pas décelé le goût. Puis il comprit. Sorcier. Evidemment. C'était pour ça qu'il était aussi sûr de lui ! Ah, comme il était charmant avec son air déterminé, le petit enfant...

Avec un sourire, le vampire se détacha du poignet. Il stoppa le flot de sang d'un coup de langue puis lécha les dégoulinures sur le bras. Sur ce point, il s'accordera avec l'idée silencieuse de Lorenzo que c'était terriblement érotique... d'ailleurs, il lécha le bras plus loin que le sang n'avait coulé, emporté par son élan. Rassasié, satisfait, il se sentait d'une humeur vraiment légère, d'attaque pour une belle et longue fin de nuit. il toucha doucement l'avant bras du jeune homme - celui où il y avait de l'electricité dans la main -, caressa son torse, et sussura :

"Allons, calme toi... c'est fini. Ton sang est délicieux, tu le sais ça ? Vraiment très bon, mais je n'allais pas te prendre ta vie. On ne tue pas la poule aux oeufs d'or... Mais j'espère que ça t'a appris à te méfier des autres, parce que tous n'auront pas ma... bonté d'âme. "

Bonté d'âme... il n'avait plus d'âme. Il l'avait troquée contre une immortalité dans la nuit... Quelle plaisanterie ! Il terminait donc sa phrase avec des yeux rieurs, puis se pencha et embrassa l'humain à nouveau. Il avait à présent un goût de sang... Lorenzo avait-il déjà goûté son propre sang ? Et puis... tantôt, l'humain avait fait une remarque fort intéressante et ô combien judicieuse : pourquoi avait-il remis si vite son jean ?

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Il ne prenait pas de plaisir avec la douleur et il n’avait jamais eut de tendance maso, c’est que tout simplement cela ne lui faisait pas mal. Il aurait pu penser que cela faisait mal, au départ c’était inconfortable, il avait eut comme l’impression que des aiguilles entraient dans son poignet, la douleur disparue assez rapidement. Il se laissa totalement faire, il avait eut peur à un moment que le vampire ne s’arrête pas, ses pensées avaient été ailleurs, il se demandait bien où ses puisait ses pensées. Il voulait connaître les souvenirs qui remontaient en lui. Lorenzo ne se laissait jamais totalement dominer et cela même par un vampire. Il voulait faire une expérience, il lui avait même fait un privilège car jamais il n’avait laissé Saphyra le mordre, quand il avait su qu’elle était vampire bien entendu. Il voulait voire ce que cela faisait et en fait cela dépassait cette idée. Son plaisir dépassait le fait d’être mordu. Il aurait très bien pu mordre un inconnu dans la rue. Il avait envie pendant un moment de faire partie d’Owen que ce soit son sang qui ne le fasse vivre. C’était aussi sa façon de dominer. Car sans cela le vampire ne peut pas vivre. Il avait le droit de prendre son sang. Lorenzo avait peut-être besoin de réagir à ce moment.

Il avait fait exploser l’ampoule de sa lance et avait chargée sa main en électricité, Owen venait certainement de comprendre à qui il avait à faire Ce n’était pas difficile en soit comme devinette. Il retira ses crocs et sa bouche, il le vit lécher les rejets de sang qui n’auraient pas du. Il mangeait vraiment très proprement, il trouvait encore une fois ce passage tout aussi érotique que de se faire mordre par un joli blondinet. Il eut envie de rire à ces quelques paroles. Cette conclusion beaucoup trop hâtive, il avait pensé qu’Owen réfléchissait beaucoup plus que ça.

--Tu es bien orgueilleux ! Et en plus narcissique ! Penses tu vraiment que tu es le premier vampire que je croise ? Tu crois que tout le monde peut me mordre comme ça !

Il observa les deux petits trous rouges sur son poignet, d’après ce qu’il avait déjà lu, la salive d’un vampire était un merveilleux cicatrisant. Ces deux petites fentes disparaitraient assez rapidement, il mettrait quelque chose dessus pour les cacher. Il laissa Owen se pencher sur lui et il l’embrassa, le goût ferreux de son propre sang, rendit le baiser assez étrange. Il ne se débattait pas. Il appréciait tellement son contact. Il semblait qu’Owen était serré dans son jean il pouvait le sentir, il se demandait bien pourquoi cette nouvelle vague de désir qui montait en lui.

Il passa ses bras autour de lui, sa peau était maintenant chaude et beaucoup moins pâle qu’avant. On l’aurait cru tout droit sortit de la famille Addams quelques instants plus tôt, son sang avait certainement beaucoup aidé. Il l’embrassa encore.

--Je suis ta drogue ? Attention, tu es assez canon, sauf que je ne sors pu avec des vampires, j’ai déjà donné une fois, c’était assez !

Il s’amusa à faire sauter le bouton du jean d’Owen, pour faire comprendre qu'il devait le retirer il avait envie de recommencer ensuite il pourrait rester ou partir, il ferait comme il veut. Il avait sa liberté. Il c’était laissait boire son sang aussi pour ça, pour créer un lien entre eux. Il était assez bizarre et le vampire devait trouver le sorcier un peu dingue, c’était ce qui faisait tout son charme. Il allait se sentir seul après son départ. Il avait le droit de le posséder encore une fois.

C’était quand même chaud bouillant entre eux. Ils travaillaient tous deux dans le même bar, il c’était à peine parler et en une soirée, Owen lui avait fait l’amour déjà une fois, l’avait mordu et avait aussi réparé son évier. C’était tellement classe comme début de relation, et ce que la suite des événements serait aussi explosive ?

Invité

Lorenzo le traita d'orgueilleux, de narcissique. Il n'aurait pas pu trouver mieux pour décrire l'immortel... Oui, il était fier, au point que c'était plus un défaut qu'autre chose. Il ne tolérait pas l'insulte, la plaisanterie, ou quoi que ce soit qu'il déclare dégradant à ses yeux. Mais narcissique... Etait-il possible que quelqu'un qui n'a guère vu son reflet depuis plus de 250 ans le soit ? Non, narcissique, il ne l'était pas. Egocentrique peut-être... Et même très certainement. Il se fichait complètement de ce que les autres faisaient, pensaient, ressentaient. Mais il ne se sentait pas spécialement supérieurs à eux ( il était plus puissant, c'était évident) c'est juste qu'ils... l'indifféraient. Complètement.

L'humain dont il se souciait pour l'instant, - rare exception dans ses agissements - l'informa de l'existence d'autres vampires dans le coin. Tiens, ça pourrait être sympa de les rencontrer... il glissa l'idée dans un coin de sa tête, et écouta la suite. Le mortel affirma ensuite qu'il était vraiment en mesure de se défendre, vexé. Prétentieux ? Non, pas prétentieux. L'electricité pouvait faire mal pour qui savait la maitriser. Bien, très bien même. Il n'était pas préteur. Alors que le casse croute sur patte se protège tout seul... C'était très bien.

A nouveau, Lorenzo l'attira contre lui. Il faut dire qu'il l'avait bien cherché en l'embrassant à nouveau... Owen était stupéfait de voir que cet humain, fatigué de leur ébat précédent et épuisé par la légère anémie puisse encore avoir assez d'énergie pour passer au 2e round. Si tout le sang allait en un seul endroit, n'allait-il pas tomber dans les pommes ? Manifestement, non. Il l'embrassa encore.

Lorenzo s'auto-proclama drogue d'Owen, et plaisanta. il lui fit même un compliment sur son corps au passage... Seulement assez canon ? Le vampire fronça les sourcils dans une mimique faussement vexée, puis répondit après encore un baiser :

" Pour cette nuit, oui, tu es ma drogue."

Il l'embrassa encore un peu plus fougueusement, et roula contre sa joue pour aller lui lécher l'oreille. Il savait que c'était une zone très sensible... Il en profita pour murmurer :

" Mais je ne me souviens pas avoir parler de sortir ensemble... "

Les choses étaient mises au clair des deux côtés, ni l'un, ni l'autre ne voulait faire de ce coup d'un soir une histoire à long terme. De toutes façons, les histoires à long terme ne menaient à rien. il y a forcément un jour ou l'autre où on fait le point. On se rend compte de tout ce temps qui est passé, on se rappelle de tout ce qu'on a fait, et on constate que... il n'y a plus rien. On a fait le tour de la question, on s'ennuie, on échange mais en vain. On se connait trop, on a trop partagé. Alors on campe sur sa position, on se dispute, pour changer. Ca dure un temps et ça maintient le couple, on se dit qu'il y aura peut-être du nouveau après... mais même ça finit par lasser, et finalement, on se sépare. Peut-être qu'ailleurs aura plus d'attrait qu'ici ? Voilà à peu près résumée sa longue aventure avec Ethan. Elle avait durée une vie humaine entière, avait été fantastique et merveilleuse, puis avait fadie, et ils s'étaient séparés. Par forcément en très bon termes, mais pas en ennemis non plus... A présent, 200 ans plus tard, il était certain que s'il venait à recroiser Ethan, il ne verrait qu'un étranger, un inconnu. Il n'en avait pas envie, et préferait garder des souvenirs aigre-doux de cet homme...

Mais revenons au jeune humain allongé dans ses bras. D'une main, il avait ouvert le jean de l'immortel, l'invitant à aller plus avant à nouveau. Proposé comme ça... Il se contorsionna donc pour retirer à nouveau ses vêtements. Et cette fois ci, il lui fit l'amour d'une façon complètement différente... il avait été rapide, pressant, fougueux tantôt, saisi par la soudaineté de son désir. Là, il avait décidé de mieux se maîtriser, et il le prit lentement, savoura l'acte et les gémissements. C'était intense, mais d'une autre façon. Il provoquait le plaisir non plus uniquement par ses coups de reins, mais par des caresses et d'autres méthodes que je laisserais dans le flou pour laisser place à l'imagination. Encore une fois, il l'aima, et quand ce fut finit, il resta cette fois ci à son côté, dans ses bras.

Invité

Il venait de mettre en avant deux traits de caractère du jeune homme, à la fois son égocentrisme et aussi son narcissisme et cela sembla beaucoup plaire à Owen d’être traité ainsi. Tant mieux s’il se sentait valoriser par deux défauts. Il n’allait pas le contredire, Lorenzo n’était pas du genre à juger les gens qui l’entouraient. Il lui parlait même d’être sa drogue. Et une chaleur se diffusa en lui quand il l’entendit dire qu’il était sa drogue pour la nuit, c’était extrêmement valorisant de la part d’un garçon aussi beau qu’Owen. Son corps était maintenant chaud et son baiser avait de nouveau enflammé le corps du jeune garçon de vingt et un an, qui avait encore beaucoup de choses à apprendre de la vie. Il l’embrassa, et vint même lui lécher le lobe de l’oreille qui lui arracha un petit gémissement viril. Owen savait parfaitement utiliser sa langue, il n’y avait aucun de doute là-dessus. Lorenzo avait un nouveau regain d’énergie pour la suite de cette soirée. Il préféra quand même évoqué le sujet du long terme entre eux pour que tout soit clair. Et ce qui lui dit le vampire était assez concluant. C’était ce qu’il souhaitait, une nuit remplie de luxure. Ou y avait-il du mal à se faire plaisir ? Et pour clore son invitation à recommencer, il fit sauter le bouton du jean de ce blondinet.

Il ne se vit pas prier pour le retirer ainsi que son boxer, il ne lui apporta aucune aide. Quand il fut de nouveau dénudé, il s’attaqua au short et boxer du sorcier et de nouveau il s’inséra en lui. Alors que tantôt leur première aventure avait été rapide, rebondissant et pleine de désir. Cette fois ce fut plus long, et plus chaud. Il y eut diverses positions, il y avait de la retenue. Lorenzo aimait beaucoup, il ne c’était même pas imaginé faire certaines choses. Il avait énormément d’expérience, personne ne c’était occupé de lui de cette façon, concernant les hommes. Il cru à un moment même qu’il allait s’évanouir tellement ce fut intense. Cela était en parfaite contradiction avec sa première fois avec un homme, ce fut douloureux et maladroit. Il avait même pensé qu’il n’était pas fait pour ça mais après une seconde tentative, il y avait trouvé son compte. Il pouvait compter sur les doigts d’une main le nombre d’amants qu’il avait eut. Très peu, en fait Owen était le troisième qui avait le droit de toucher à son corps. Cela dura beaucoup plus longtemps que leur premier accouplement et quand ce fut terminé, il eut la surprise de voire Owen encore dans son lit, il n’avait pas bondit pour remettre ses vêtements, c’était peut-être mieux ainsi. La position était assez romantique, le vampire allongé sur le dos et le jeune sorcier allongé sur le ventre la tête posée sur le torse de son amant, un rayon de lune passant par les rideaux éclairant son corps luisant de transpiration.

--J’aime beaucoup tes mains sur mon corps. En plus maintenant ton corps est chaud…Cela contraste énormément quand il fut froid tout à l’heure.

Il retira sa joue de son torse et s’amusa à passer quelques doigts descendant vers son ventre et remontant, un peu de tendresse ne faisait pas de mal. Lorenzo voyait beaucoup plus un ami en Owen. Pouvait-on parler d’amitié ? Peut-être que ce vampire tuait des humains, cela allait certainement le contrarier s’il l’apprenait, il ne disait rien, cette fois aucuns des deux ne c’étaient rhabillés. Il n’avait pas honte de son corps. Même s’il n’avait pas le corps musclé de tous ces hommes mannequins dans les magasines.

--Alors tu vas faire quoi ? Partir maintenant ? T’évanouir quand je serais endormi ? Rester jusque mon réveil ? Me tuer dans mon sommeil quand je serais inoffensif ? Je ne pense pas te proposer de petit déjeuner demain matin.

Se faire mordre une fois c’était déjà assez bien, une seconde fois en si peu de temps serait déraisonnable. Il n’avait même pas envie de réitéré l’expérience. Il avait voulu savoir, il connaissait les effets, cela lui suffisait amplement.