Inside, what a wonderful caricature of intimacy --PV Owen--

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Lorenzo resta contre lui, la tête dans le creux de son bras. Il avait apprécié sa nuit, et il s'en souviendrait longtemps... le vampire n'en doutait pas. Ca avait été assez amusant de voir les réactions surprises de l'humain quand il le... enfin bon, c'était fini à présent, et il reposait contre lui. La pièce sembla tout à coup très calme, et il apprécia le faux silence de la nuit, un instant. Lorenzo avoua qu'il aimait ses main, sa chaleur. Mais c'était la tienne, petit homme... ta vie, ton sang dans les veines du vampire... L'humain poussa un peu sa tête plus loin, laissant son torse accessible à sa main, torse qu'il s'amusa à caresser très tendrement. Owen aimait ce genre d'attentions. Il n'en avait pas eu dans sa vie de mortel, ni trop après. Ethan n'était pas du genre calin. Alors ce que Lorenzo faisait, c'était comme un peu nouveau pour lui. Etait-ce vraiment possible qu'après 274 ans d'existence, il ait eu si peu de douceur ?Oui.

Lorenzo l'interrogea sur la suite du programme. Voyons...

" Je ne compte pas te tuer. Ni maintenant, ni plus tard. Je n'ai pas de raison -avait-il eu une raison pour les autre, à part sa faim ? - et je t'apprécie. Pour ce qui est de partir... Je resterai au plus tard jusqu'à l'aube. Je dois rentrer chez moi avant les premiers rayons du soleil... Mais avant ça, il faudra que je vérifie ton évier. "

Il n'ajouta rien sur le fait que l'autre ne voulait plus qu'il le morde. Il avait voulu tester, eu ce qu'il voulait, et était passé à autre chose ? Il verrait bien, il en aurait de nouveau envie, un jour ou l'autre... ils en avaient toujours à nouveau envie. Et même si ça n'était pas le cas, il reviendrait et le mordrait, consentant ou non. Mais sans le tuer, hein ! Et malgré tout le programme qu'il énonçait, il ne bougea pas. Les doigts de Lorenzo avaient un effet apaisant, la petite chambre était comme un tranquillisant, et il ne s'était pas senti aussi détendu depuis un bon moment. Et donc, à la place d'agir, il demanda :

" Parle moi de toi. De ta famille, de tes amis. De ce que tu fais en dehors du bar, ce que tu aimes, ou déteste. Parle moi du jour, du Soleil, du ciel bleu. Dis moi ce que ça fait d'être un jeune homme en 2050, d'être né au XXIe siècle... Parle moi de vie... "

Il se laissait aller là... Il avait menti à Faith sur les choses qui lui manquaient. Etonnement, il avait bien plus confiance en Lorenzo. Bon d'accord, il avait pas couché avec Faith deux fois, ni bu son sang... Mais devant l'humain, ça ne le répugnait pas d'admettre certaines faiblesses, minimes.

[ short en comparaison d'avant... mais lendemain de soirée oblige !]

Invité

Il était étonné de la façon dont ce vampire pouvait être consciencieux dans son travail. Il voulait vérifier l’évier avant de partir, en pensant qu’il devait le payer comme il se devait. Il ne savait pas quel montant exact il allait demander. Son père avait laissé une somme qui devait largement couvrir ce qu’avait fait le jeune blondinet ce soir.

-- Tu restes aussi longtemps que tu le souhaite. Quand à l’évier, dit moi pour combien j’en ait ?

Il se lèvera en même temps que lui pour le payer. Il avait laissé ses doigts vagabonder sur son corps sans vraiment de retenue ayant besoin de le toucher, de le caresser. Il aimait bien faire preuve de tendresse après avoir fait ce qu’ils avaient fait. La langue d’Owen se déliait, il lui posa énormément de questions, sur lui. Il n’aimait pas beaucoup l’idée de parler de lui, de parler de sa famille, il devrait rester vagues sur certains sujets même si sur d’autres il devrait être précis pour que ce vampire comprenne ce qu’il était. Même si pour le moment Lorenzo n’avait tué quelques démons mineurs, ce n’était pas beaucoup par rapport au tableau de chasses de son père, il se trouvait être un excellent sorcier qui maitrisait parfaitement ses dons. Son meilleur ami se trouvait être un avocat, cela lui faisait bizarre de reparler de sa famille comme ça. Quel était son intention ? Sa méfiance était de nouveau née.

-- Je n’ai rien d’extraordinaire, je ne sais même si je suis un jeune garçon normal de vingt un ans dans cette société.

Il n’avait en fait rien de normal, rien que dans le fait d’être un sorcier, il remua un peu contre Owen, croisant les mains sur son torse, et il posa son menton dessus, tout en le regardant droit dans les yeux, il avait l’impression que ce blondinet n’avait pas connu beaucoup de tendresse. Lorenzo ne sera pas tactile aux premiers abords, il ne saute pas au cou des gens, reste assez sobre avec eux, il devient beaucoup plus câlin dans une certaine intimité, comme celle qu’il avait partagé avec Owen quelques instants plus tôt. Il réfléchissait à ce qu’il allait lui répondre, il n’avait pas envie de donner des informations compromettantes, Saphyra avait déjà essayé de s’infiltrer et n’avait rien obtenu.

-- J’aime la mécanique et le journalisme. Je veux pouvoir devenir un jour Reporter. J’ai un petit frère et mon père qui vivent ici. Ma mère est morte quand j’étais petit, je tue les êtres maléfiques avec mes pouvoirs et à l’aide de ma famille. J’aime regarder les vieux films en noir et blanc en hiver. Je n’aime pas le sport et je dois avouer que je ne suis pas très fort en cuisine à part pour les cocktails. J’ai quelques amis.

Il avait fait un résumé assez clair de ce qu’il aimait et ce qu’il n’aimait pas dans la vie, il avait horreur de cuisiner et même quand ça concernait des potions il était réticent. Il préférait largement écrire, se mettre devant son ordinateur, trouver un sujet et écrire un article dans sa prose. C’était du travail mais aussi une passion pour vivre.

-- Et toi tu es de quelle époque ? Je ne veux pas forcément ta vie détaillée. Qu’aimes-tu ? A part mon corps bien entendu.

Il se mit à sourire en disant cela, il se demandait si Owen allait répondre ou au contraire rester mystérieux sur ses origines.

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Lorenzo demanda combien il devait lui donner pour la réparation de l'évier. Owen failli éclater de rire. Certes, le jeune homme ne pouvait pas savoir, mais... c'était vraiment cocasse. Avec un sourire et un geste de la main, il répondit :

" Rien du tout. Repartir avec du cash après avoir couché avec toi... Désolé mais ça fait longtemps que j'ai arrêté de faire le tapin. "

Il regarda Lorenzo et ajouta, anticipant des protestations. Il avait l'air d'être le genre de mec sérieux qui insiste pour que tout travail soit rémunéré...

" On n'a qu'à dire que mon paiement était ton corps et ton sang... "

Il écouta ensuite Lorenzo parler de lui. D'abord, c'était plat et nul. Il était un mec complètement banal ? Ca, le vampire refusait de le croire, il n'aurait jamais apprécié un mec banal. Allez, parle Lorenzo ! Il attendit qu'il s'installe confortablement sur lui, comme dans une discussion en face à face, et écouta ses rêves, ses goûts, ses occupations. Sa mère était morte quand il était petit ? Un petit frère ? Ca lui rappelait quelqu'un ça... Est-ce que... non. Il n'avait jamais vu Lorenzo avec des bleus, la maison était grande et propre, les photos avaient semblé joyeuses. Il n'étaient pas pareils. Et puis lui, il était sorcier, et il tuait des démons... Comment on tue un démon ? Owen venait tout juste de découvrir leur existence, et il ne savait pas grand chose d'eux. C'est d'ailleurs pour ça qu'il bossait au P3 : il savait qu'il y en avait là bas, et il les observait. Lorenzo y était pour la même raison ?

" J'aurais juré que tu cuisinais comme un chef, vu tes cocktails... C'est pas si différent que ça, non ?"

La cuisine... Pièce qu'il conservait et retapait dans sa maison, histoire de donner le change aux inconnus, et de pas se faire griller quand il revendrait le bâtiment restauré. Mais pour lui, c'était un endroit complètement inutile et destiné à prendre la poussière... Lorenzo l'interrogea sur lui en retour, après avoir conclu sur lui. Il s'y attendait... Sauf pour la dernière remarque qui le fit encore sourire.

" J'aime bien voyager, regarder des films, bricoler. Je regarde le temps qui passe et ce que les hommes font du monde. Parfois, je trouve ça ridicule, lassant, et stupide. Pourquoi les humains continuent-ils à foncer dans le mur, alors qu'ils savent qu'il y a un mur ? Je suis né en 1776. L'année de la déclaration d'indépendance des Etats Unis, même si la guerre a continué encore après. J'ai eu deux petits frères et comme toi, j'ai perdu ma mère très jeune. Nous étions pécheurs sur la côte est... "

Sur la fin, il s'était fait rêveur. Pêcheurs... Pécheurs, oui !

" Dis moi... Tu t'es déjà demandé si ta vie aurait été différente si ta mère était là ? Je veux dire, tu n'as jamais regretté qu'elle soit morte ? "

Invité

Il se mit à rire, un rire naturel, pas dérangeant, à la fois masculin et bien dosé. Il n’était pas du genre à rigoler pour se faire remarquer, ou à faire un rire totalement idiot. Il aimait le rire pour ce qu’il était. Il était quand même loin de prendre Owen pour une prostituée, ce n’était pas vraiment son idée. Si son père savait qu’il venait de payer l’un des artisans de la maison avec son corps et son sang. Après qui faisait le tapin ? Il se mit légèrement à rougir tout en continuant de rire. Se calmant un peu. Il ne fallait pas trop en faire non plus. Son regard brillait un peu maintenant, il paraitrait que rire quelques minutes dans la journée était très bon pour la santé.

--Après je me sens un peu honteux de t’avoir payé de cette manière. Dit moi combien je te dois sérieusement ? Sinon pas le choix, va falloir que tu me refasses l’amour.

Lorenzo plaisantait, il était un peu épuisé maintenant et le recommencer encore une fois serait vraiment de la gourmandise même si Owen avait de véritable qualité d’amant, il n’était pas brutal, il savait s’y prendre avec les caresses et embrassait à la perfection. Lorenzo aimerait avoir un homme comme ça comme petit ami, mais pourtant avec Owen, il n’y avait pas cette alchimie avec ses sentiments. C’était vraiment purement physique cette attirance. Qu’il saurait contrôler si plus tard il avait quelqu’un.

Ils étaient en train de confondre plomberie et relation physique. Owen avait offert son service à la famille Marks, il avait horreur de se sentir redevable envers quelqu’un. Il ne savait pas trop quoi dire pour insister. Il parlait de ses piètres prestations en cuisine et encore une fois Owen aurait cru que Lorenzo était bon cuisinier.

-- Les cocktails ce n’est pas pareil que la cuisine en général. C’est agréable de mélanger des saveurs et des couleurs dans un verre. Je ne sais pas faire cuire un steak et quand je prépare des pâtes, elle finisse dans une texture bizarre.

Il exagérait un petit peu. Il avait demandé à Owen ce qu’il aimait, la réponse fut assez paradoxale. Il observait les hommes alors qu’il devait considérer ceux-ci comme de la nourriture. Il fut quand même surpris qu’il lui raconte un bout de son histoire, qu’il parle de sa famille de ses frères, il c’était interrompu, n’en disant pas plus, il n’avait pas envie de faire le mec curieux et de lui poser une multitude de questions.

--Les hommes sont vaniteux pour la plupart, depuis toujours l’argent règne sur ce monde, les hommes ne voient que par ça. Il n’y a pu d’âme pour de l’argent. Les hommes n’évoluent qu’à travers ça. Il y en a très peu altruiste. Un pompier est payé pour sauver des vies, les flics pareils. Et plus ça avance et plus le monde est pourris par ça !

Il ne disait pas que l’argent devait disparaître, c’était un bon moyen d’échange. Il savait juste que cela jouait sur les convoitises. Il ne préférait pas se lancer dans un débat maintenant, il s’amusait à passer une main sur le ventre d’Owen maintenant, un peu pensif de la question qu’il lui avait posé, Lorenzo avait toujours parlé très peu de sa mère.

--Je…pense que les regrets entraînent les remords, les remords entrainent la tristesse et ensuite on avance pu. Ma vie aurait été plus heureuse. Différente je ne sais pas. Mon père a toujours tout fait pour nous.

Il y avait quand même un vide, il ferma les yeux pendant un court instant, c’est une période très sombre dans sa vie qu’il avait toujours gardé pour lui, qu’il avait refusé de parler aux psys et même à son père. Cela ne servait à rien d’en parler, ça ne changeait rien, elle ne ferait pas plus partie de ce monde.

Invité

Lorenzo était quand même mal à l'aise, et malgré ses anticipations, il voulait le payer. Le vampire leva les yeux au ciel, se demandant s'il fallait se battre contre l'humain pour qu'il garde son argent. En tout cas, il avait pris sa vérité pour une plaisanterie, croyant qu'il parlait de tapin seulement pour illustrer le propos. Comme ça remontait à loin cette époque... il était bien content qu'elle soit finie d'ailleurs. Son rire était agréable à entendre, pas un de ces rires saugrenus qui vous donnent envie de rire tellement ils sont ridicules, ni un de ces rires insupportables où vous seriez prêt à tuer pour en faire taire l'auteur. Simple, naturel, agréable. Comme Lorenzo.

" Vingt dollars. "

Lacha-t-il au hasard, histoire d'être tranquille. En moyenne, un plombier fixait plus cher pour les réparations, la main d'oeuvre et les extras. Mais lui, il n'avait pas vraiment besoin d'argent. Ces vingt dollards couvreraient l'achat de la pièce qu'il avait du remplacer... (oui je sais, elle sort de nulle part =p). Refaire l'amour à Lorenzo était une idée, mais une autre fois, on se le garde sous le coude. Là, il était repu, satisfait, et n'avait plus vraiment la tête à ça, même si les caresses sur son ventre étaient agréables. en plus, l'humain avait l'air lessivé, donc pas vraiment partant pour un troisième round. Enfin, peut-être, mais le résultat ne serait pas aussi incroyable que les deux premiers. Il déclina donc la proposition avec son tarif et un sourire.

Les compétences culinaires de Lorenzo l'étonnaient. C'était vraiment à ce point ? Il n'allait pas le contredire s'il l'affirmait... Lorenzo semblait être un personnage entêté, et ils se disputaient déjà pour autre chose. Owen aussi était de ce genre là, mais pas aussi prononcé. Le jeune homme partit dans une réflexion ô combien vraie sur l'argent. Le système monétaire était bien pratique, mais la cupidité de chacun ruinait le système, le falsifiait et le détournait de son but initial : simplifier les transactions. Il fallait en effet le conserver, car une monnaie commun aux marchandises étaient mieux que l'irrégulier du troc, mais l'appliquer autrement. Et arrêter de vouloir l'amasser. Comme le proverbe disait, l'argent ne fait pas le bonheur... Mais y contribue fortement, diront certains. Owen faisait la concession. Si sa famille avait eu de l'argent, il était certain que son père n'aurait pas été le même, et n'aurait pas fait ce qu'il a fait. En tout cas, il aurait moins crevé de faim pour trois sous dilapidés en piquette infâme et prostituées...

D'un grognement, il chassa la pensée de sa tête. Ces souvenirs là étaient tenaces et encore brûlants dans son esprit, même s'ils étaient déjà vieux. On n'oublie pas comme ça ce qui nous a forgé... Il se concentra sur les propos de l'humain.

" Tu l'as connue... "

Murmura-t-il. il y avait une sorte d'envie dans sa voix, une jalousie masquée. il tapota la tête du mortel et caressa ses cheveux. Son père faisait tout pour lui. Le sien aussi, à une époque... Est-ce que le père de Lorenzo cèderait aussi à la folie ? Mais le jeune homme était adulte, il pouvait fuir si jamais le besoin se faisait sentir, il pouvait se débrouiller par lui même. Trois gamins de huit ans en 1784, ce n'était pas la même chose... Il ne l'interrogea pas plus avant sur sa mère, après tout, la relation qu'il avait avec elle lui appartenait, et il parlerait s'il en avait envie. Owen n'aurait pas aimé qu'on le presse non plus pour raconter son enfance... N'empêche, il ne serait pas devenu aussi tordu s'il y avait eu le suivi psychologique des années 2000 à son époque...

Invité

Vingt dollars pour réparer un évier, ses prix défiaient vraiment toute concurrence. Il lui donnerait un petit pourboire avec. Il n’aimait pas l’idée de ne pas payer quelqu’un alors qu’il avait travaillé. Il ne regrettait pas d’avoir fait appel à ses services. Le prix était raisonnable. Il lui donnerait une enveloppe. Ce n’était pas le moment surtout dans l’état où ils étaient tous les deux. Lorenzo avait plaisanté, il n’avait pas envie de faire l’amour, pas maintenant. Deux fois en très peu de temps d’intervalle, c’était déjà pas mal, il c’était montré tous les deux assez performants et il trouvait quand même que pour un humain il assurait pas mal vis-à-vis des assauts virils d’un vampire. Il ne fallait pas non plus avoir une forte estime de soit, il était surtout content de ce qui c’était passé et il l’avait un peu cherché aussi. La discussion était devenue un peu trop sérieuse. Il ne savait pas comment parler de sa mère. Il l’avait en effet connue, il l’avait aimée, et elle avait été une maman parfaite jusqu’à sa mort. Il aurait souhaité qu’elle ne meure jamais. Il lui en voulait d’être partit trop vite et de ne pas s’être battu plus contre le cancer. Il l’avait connue en effet.

Lorenzo se retira un peu d’Owen, se levant du lit, il alla chercher dans un des tiroirs de sa commode quelque chose. Il avait envie de lui montrer quelque chose. Il sortit la photo, qu’il devait faire encadrer, pour la deuxième fois, un démon avait cassé le cadre lors de sa visite. Il se mit assis sur le lit et tendit la photo au jeune homme. Il y avait un homme qui était son père, sa mère une grande femme blonde au regard clair et son petit frère qu’il avait dans ses bras, très protecteur avec. Il aimait cette photo, elle avait été prise avant qu’ils n’aillent tous dans un parc aquatique pour la journée, c’était quand ils étaient heureux.

--J’avais sept ans sur cette photo.

Il avait des cheveux beaucoup plus clairs qu’à l’époque et on pouvait voire vraiment le bonheur dans toute la famille. Il ne savait pas s’il devait parler de tout ça à Owen. Il ressemblait énormément à sa mère et il en était fier. Il s’allongea sur le lit sur le ventre, prenant entre ses bras son oreiller, ne voulant pas repenser à cette période quand il avait neuf ans. Il n’aimait pas tout ce qui était hôpital et quand il pouvait l’éviter il le faisait. Il se mit à sourire tout en tournant sa tête vers Owen Salmens.

--Ca fait comment de suivre l’évolution du monde ? Et de se dire qu’on ne pourra jamais vieillir ? Tu resteras toujours jeune.

Il ne devait pas avoir beaucoup de perspective d’avenir. Il était totalement détendu en cet instant, il n’était pas sur un petit nuage mais l’endorphine sécrété par son système nerveux pendant l’acte, l’épanouissait toujours un peu. Il se sentait homme. Il trouvait étrange que lui soit câlin avec Owen mais qu’il n’y ait pas eut de retour, juste une vague caresse dans ses cheveux. Il n’était donc pas habitué à être altruiste de câlins et de geste tendre ? Il prit la main d’Owen et la posa sur son dos, pour dire qu’il avait le droit de toucher. Cette nuit et uniquement cette nuit là il serait à lui. Tous les deux devaient en avoir conscience. Lorenzo savait qu’il ne recommencerait jamais ce qu’ils avaient fait tous les deux. Il se montrait pensif.

-- Que regrettes-tu le plus dans ta vie ?

Sa question était peut-être étrangement formulée. Il y avait peut-être une chose qu’il avait regrettée. Lorenzo n’essayait de ne jamais rien regretter et de vivre sa vie comme il l’entend.

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Il semblerait qu'il ait complètement plombé l'ambiance avec ses questions innocentes. Bon bah comme ça c'est fait... Il subsistait vaguement du romantisme entre eux, mais caché derrière la douleur et la tristesse de leur conversation. Sa mère lui manquait... D'ailleurs, il s'était levé pour aller chercher quelque chose dans la commode. Oh, quelles jolies fesses... Non, ça ne lui donnait pas des envies, il les avait déjà eues ! =p Bref, Lorenzo revint avec une photo dans les mains. il l'attrapa lorsque l'humain la lui tendit, et l'observa soigneusement. Sous ses yeux, il avait une famille unie et heureuse, de celles qu'il n'avait jamais eu. Sept ans... Sa vie aussi avait changé à sept ans... Avec un air plus sombre et la tête un peu penchée, il rendit le bout de papier glacé. Lui non plus n'aimait pas la tournure de la conversation...

Il s'allongea de nouveau, passant un bras derrière sa tête pour lui faire un appui. Lorenzo l'observait.

" Jeune... seulement d'apparence. C'est effrayant de vous voir vous autres humains diriger le monde n'importe comment. Chaque génération fait un peu plus n'importe quoi. A mon époque, les choses étaient bien différentes, et l'intolérable de l'époque est devenu chose courante ici. Bien sûr l'inverse aussi s'est produit, et ce que je faisais de ma vie autrefois, aucun gamin ne le ferait maintenant sans créer un énorme scandale et alerter tous les services sociaux. Je vieillis, intérieurement, je le sens. Et de plus en plus, je deviens las de ce monde bancale, je cherche ce qui mérite encore d'être sauvé, sans trouver grand chose. Y en a-t-il ? "

Sauvées... mais de quoi ? D'elles mêmes ? C'était la première fois qu'il s'ouvrait ainsi de son désarroi pour l'avenir de la planète. Les humains méritaient-ils encore de vivre ? Devait-il créer une colonie captive quelque part comme réserve de nourriture, et laisser mourir tous les autres ? ou changer de régime alimentaire? Ah non, ça pas possible on barre et on oublie ! L'humain, c'était plus que bon !

" Ce que je regrette... "

Il prit un air pensif. Sa main que Lorenzo avait posé sur son dos s'anima et de mis à faire des petits pas du bout des doigts le long de la colonne. Il laissa son regard s'absorber un instant de ce petit voyageur qui grimpait des collines et descendait dans des vallées. Puis, doucement, le bonhomme glissa jusque dans le creux des reins, se redressa, et entama une nouvelle ascension.

"... Mes frères. Ils étaient d'autre moi, nous n'étions qu'un. Une seule âme dans trois corps... Jumeaux. "

Damon, qui avait eu toute leur innocence et leur gentillesse, Alexander, capable de toute la cruauté du monde comme de l'attachement, tandis que lui avait eu le sérieux et le calme, la maturité. Damon, le jeune homme souriant et marié, père comblé d'une famille nombreuse, Alex, l'amant secret et cajoleur, réconfortant, lui, le solitaire. Damon, grand-père mort de vieillesse, Alex, mort d'amour et de folie dans ses bras, tué de ses propres mains. Ils avaient chacun eu une existence qui leur ressemblait... L'homme prudent, celui qui jouait avec le feu, et le misanthrope. Trois qui ne faisaient qu'un.

Ce qu'il regrettait, c'était la façon dont ils s'étaient séparés. Certes, Damon lui avait pardonné quand il était revenu le voir sur son lit de mort, mais ils auraient pu passer de nombreuses années encore côte à côte. S'il n'était pas devenu vampire.

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Une fois qu’Owen lui eut rendue la photographie, il la posa sur sa table de nuit restant dans la même position allongée, lui posant des questions sur sa longue existence, ce qu’il en pensait lui, il y avait énormément de vérité dans ce qu’il disait. Les mœurs avaient évolués, dans certain cas ce n’était pas trop mal mais d’en d’autre pas tellement. Les gens se pensent trop libres et croient pouvoir tout faire de plus le monde était bercé dans le chaos, le mal avait pris le dessus au bien, tout était déséquilibré. Il écoutait Owen, les hommes n’ont jamais su tirés des leçons de leurs erreurs passées. Il avait envie d’avoir une vision beaucoup plus optimiste de l’avenir, peut-être qu’un jour il aura un enfant avec quelqu’un et il aimerait pouvoir l’élever dans de bonnes conditions.

--Il y a toujours des choses à sauvées. Le mal a pris beaucoup trop le dessus dans ce monde, il faut continuer à se battre et ne pas baisser les bras. Il existe encore tellement de belles choses qu’il serait dommage de les détruire.

Lorenzo essayait de ne pas trop être utopiste, parfois il se laissait trop guider par son intuition et ses idées. Il existait encore des gens biens comme son père, son frère et la famille Halliwell aussi, tellement de personnes qui se battaient pour une cause juste, pour leurs idéaux. Le bien n’avait pas encore dit son dernier mot. Il c’était permit de prendre une main d’Owen pour la mettre sur son dos, le contact était agréable et il se laissait totalement faire par son amoureux d’une nuit. Elle parcourait son dos, il avait envie de ronronner comme un chat, il ne se voyait pas de trop comme un animal de compagnie. Il lui avait demandé ce qu’il regrettait et il lui parla de ses frères. Et il comprit rapidement qu’ils étaient des triplés. Il y avait donc eut trois personnes comme lui. Il ne savait pas s’il pouvait parler de ça ou pas, le sujet semblait vraiment délicat à être évoqué.

--Je suis désolé pour toi, tu semblais beaucoup les aimer !

Cela se voyait dans son regard. Il les regrettait vraiment, il eut l’impression de toucher au vrai Owen, pas seulement cette façade qu’il avait quand on le croisait dans la rue, il avait les yeux rivés sur ce vampire, qui le touchait, il ne lui faisait pas pitié loin de là. Il décala une main et il caressa doucement sa joue. Il se releva un peu et alla déposer un baiser dessus, il y avait un lien entre eux indescriptible.

--Je suppose que tu ne dors pas ?

Il ne savait pas si les vampires dormaient ou non, il pensait qu’en fait non. Allait-il le contempler jusqu’à l’aube ou sinon faire semblant de dormir. Il avait le droit de partir, Lorenzo ne lui en tiendrait pas rigueur.

Invité

Lorenzo était un optimiste, c’était évident. Encore des choses à sauver… Facile à dire, mais qu’il en cite ? Qu’est-ce qui était encore digne de mériter que le futur le connaisse ? Owen étouffa un rictus.

« Lesquelles ? »

Pas l’amour, par pitié. C’était mielleux et insipide à souhait, et ne menait qu’à la destruction. C’était ça qui était à la base de tout ce merdier. L’amour. Ca menait forcément à la jalousie, puis la suspicion, la peur, et finalement, la haine. Ah, bel enchainement que voici ! Ca ne valait rien du tout.

Silence.

Enfin, il avait parlé de ses frères, et Lorenzo lui dit « désolé ». Désolé pour quoi ? Il n’existait pas à cette époque, ni son père, son grand père et j’en passe. Et puis, si quelqu’un devait l’être, c’était sans doute lui, pour le meurtre d’Alex. Il ébouriffa les cheveux de l’humain, caressant sa tête. Celui-ci l’embrassa sur la joue. Ethan le faisait parfois, mais lui jamais. Néanmoins, il accepta la marque d’affection avec un sourire.

« Le passé est le passé, on ne peut pas le changer. Ca fait longtemps qu’ils sont morts, j’ai pas le droit de les regretter. Et si, je dors. Mais pas la nuit. Et pas très longtemps, juste pour dire que. Maintenant, toi, dors, t’as l’air crevé.»

Il repoussa l’humain avec facilité sur le lit, avec un petit rire. Il remonta la couette sur leur deux corps, et s’allongea à son tour. Il se blottit contre lui, et attendit. Cet humain lui avait fait dire des choses qu'il n'aurait jamais du dire, mais ne pouvait plus récupérer. Tant pis, il n'avait pas dit le plus important : paricide et fraticide.

[Owen arrive à date de péremption...Byron a pris la relève !]